Un amour en jet-lag

Je m'évertue à fixer la spirale de ton chignon

Matrice dans laquelle la neige s'inscrit en filigrane

La pureté de la glace vient révéler tes sillons

À travers les couches de fourrure, ta peau d'ébène émane

Ses yeux, tout embués d'une langueur déroutante

Pénètrent mon ossature fébrile sans faire de vague

Mais le remous de mes pulsations battantes

Cristallise l'écume d'un amour en jet-lag

Le toit des maisons trancha dans l'abîme

Tandis que ses lèvres pudiques s'imposaient

Les relents d'une douce sécrétion intime...

Cécité partielle pour le névrosé

J'ai goûté aux responsabilités

Avant de m'enliser dans l'ectoplasme sentimental

Frontière impalpable

Puis mes projets d'avenir se sont résorbés

En une coquille fluette

Au pied du chêne ancestral