Un chien à son balcon - 2 -
scribleruss
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Il attend, patient. Une fois qu'elle a eu pris son petit déjeuner, fait et rangé sa vaisselle, essuyé sa toile cirée, elle retourne sur le balcon et fait pivoter la bête sur son séant posé sur un paillasson qui prévient toute salissure du poil, vers la rue afin que monsieur le Baron se divertisse ...
Midi donc.
L'on recommence, Henriette sert le chien d'abord. Elle commence par enlever les récipients du matin souvent pleins encore qu'elle vide, nettoie, essuie et garnit de nouveau d'une nourriture différente. C'est recommandé. Il faut à monsieur le Baron des repas équilibrés.
Elle lui sourit, lui tapote le crâne et lui souhaite un bon appétit.
" Allez, il faut manger le chien, mangez monsieur le Baron ". Puis elle rentre préparer son déjeuner.
A quatre heures Henriette Bourdin se reprend un thé accompagné de trois Petits Beurre-Lu. Mais monsieur le Baron, quant à lui, n'a droit qu'au renouvellement de son eau. A dix huit heures réitération de la démarche du midi. Elle sert monsieur le chien, lui laisse pendant qu'elle prépare son propre dîner le temps d'apprécier le sien puis le débarrasse de ses bassines, gamelle et bol qu'elle nettoie, essuie et range dans son placard à balai, enfin revient cette fois lui faire la toilette du soir.
Avec une brosse elle lui lustre vigoureusement le poil, lui caresse les flancs, lui baise la truffe qui lui paraît toujours humide et lui dit :
" - Alors, monsieur le Baron a passé une bonne journée, eh bien on va passer une bonne nuit maintenant, n'est-ce pas ? ".
Quand les premiers froids apparaissent, commencent à piquer, Henriette compatit :
" Ah, monsieur le Baron est glacé ce matin, il aura eu froid, il aura mal dormi, ce soir grand-maman vous enveloppera dans sa belle couverture écossaise ".
Et le soir venu Henriette couvre monsieur le Baron de sa belle couverture écossaise.
Henriette Bourdin vivait, lui semblait-il, un peu plus heureusement depuis que monsieur le Baron vivait avec elle.
Mais un jour la ronde quotidienne des bassines, des gamelles, des bols, des litières et la brosse à reluire - encore heureux qu'elle n'eût pas le chien à sortir trois fois par jour ! - cette ronde quotidienne l'épuisa, commença à l'énerver.
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A suivre
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je veux bien continuer à vous lire mais j'ai une question vous parlez d'un vrai chien ou bien d'une statue à l’effigie d'un chien .
· Il y a presque 6 ans ·Lady Etaine Eire
bonjour Etaine ... Je lis cf le 1 . " Elle s'est penchée et a posé ses lèvres sur cette truffe froide et humide.
· Il y a presque 6 ans ·C'est un beau chien. Tout en plâtre. "
scribleruss
J'aurais du lire la suite avant de posé la question.
· Il y a presque 6 ans ·Lady Etaine Eire
je relirai ce texte un plus tard, que j'ai seulement un peu revu après l'avoir laissé dans mes papiers ... merci ..
· Il y a presque 6 ans ·scribleruss