UN COIN POUR REVER
aveudoux
Je m'suis échappé, au grenier resté
au siècle dernier
ou tout est usé
ou tout est gardé
juste pour rêver, sur le temps passé.
A la mi octobre, la fin de l'été
l'envie de rêver, aux journées passées
petite pensée, pour se délasser
un peu voyager, et ne rien jeter.
Et c'est au grenier, ou je suis monté
lumière allumée, la porte poussée
l'air empoussiéré, l'envie de tousser
les lattes ont craqué, sous cet invité.
Une toile d'araignée, sur bottes usagées
un phono doré, des disques rayés
une pendule figée, aiguilles rouillées
mais rien n'a bougé, tout est fatigué.
Lettres sous ruban, pour amour classé
elles ont du glisser, du tiroir tombé
de l'armoire cirée, aux planches bombées
qu'ont mal supporté, ces années passées.
Je m'suis échappé, au grenier resté
au siècle dernier
ou tout est usé
ou tout est gardé
juste pour rêver, à ces vies passées.