Un jour

vagabonde

Je veux partir d'ici. 

Je suis, en ce moment même, assise sur mon lit. Je suis entourer de cahier, de crayons, de cours, de révisions. Je suis entourée de pression. Je vois mon carnet à dessins, pas si loin que ça. Il me fait de l'œil.
Mes yeux naviguent. Ils atterrissent sur une pile de fringues. Elles sont entassées les unes par dessus les autres et ne savent pas où est leurs place. C'est drôle. Dit comme ça, elles me refléteraient presque. Avec leurs couleurs ternes, leurs manches se laissant presque couler de leur hauteur. Comme si elles ne voulaient pas qu'on les sauve. Qu'on les prennent, qu'on les plies. Qu'on les "mettent dans le rang".  
Mes yeux continuent leur chemin. Mon skate. Ranger de puis un peu trop longtemps maintenant. Lui aussi, il rêve de partir, de s'aérer. Il rêve d'aventure et de changer d'air. 
Mes yeux sont arriver à ma fenêtre. Cette fenêtre qui ne laisse paraître que le froid et la brume. Je la regarde et j'ai envie de m'échapper, de m'envoyer à la dérive. Sans peur du ciel gris ou des arbres sans vie. 

Qu'est ce que ce serais beau. Qu'est ce que je serais heureuse. Pendant le nouvel an, une amie nous avait demander: "Pour toi, c'est quoi le bonheur?" Eh bien ce serais ça. Prendre mon sac, ranger mon carnet à dessin, mes crayons, deux de mes t shirts les plus mélancoliques, et partir. Faire quelques pas hors de cette chambre et partir ailleurs. 

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