Un journée ordinaire partie 3

mamzelle-vivi

...

Par terre. Vérona reprend brutalement ses esprits tandis que les gardes la jette dehors sans ménagement.

-« Aie ! » gémit-elle.

-« On va pas commencer à faire des sentiments avec les choses » grommelle un des gardes.

Zorban n’est pas là. Elle se trouve dans une zone inconnue. Impossible, depuis deux ans qu’elle est là, elle pensait avoir fouillé chaque recoin. Elle se trouve dans une sorte de sous-ville.

-Pouah ! c’est encore plus crasseux que la- haut. Je me demande qui vit ici.

Pas un bruit. C’est une sorte de ruelle. En acceptant l’idée de « ruelle » notion terrienne. Un bruit métallique.

Des enfants jaillissent de portes invisibles. Des commerces luxuriants se matérialisent, des adultes apparaissent…des femmes .Avec une poitrine !!!

Des femmes comme elles qui se pressent d’un endroit à l’autre.. sans la voir.

« Hé ! regardez, je suis comme vous, qui êtes vous, pouvez vous m’aider ??? »

Mais personne ne s’arrête. Tout le monde semble avoir peur.

Personne ne la voit. Pire on la traverse…. Effrayée Vérona s’écarte du chemin. Serait elle morte ? La décharge qu’elle a ressentie, c’était un coup de sabre empoisonné !

Puis soudain, le second choc.

Réveil brutal. Zorban la secouait.

-« Alors Veo, cette rencontre avec les puissants ? Hé reprends tes esprits ma belle !

De cette rencontre avec le Cercle, elle n’avait retenu qu’une image : cette fillette.

Depuis, elle cherchait la gosse aux yeux mauves.

Jusqu'à en crever elle la chercherait.

A l’auberge, la nourriture servie pas les Hox n’était pas mauvaise. Elle ne savait toujours pas ce qu’elle mangeait mais tant pis. Du moment que ça lui donnait des forces pour continuer.

Zorban s’inquiète, elle le sait. Son attitude n’est plus la même. Elle a bien remarqué les regards qu’il pose sur elle. Des regards tendres. Vérona  voudrait tant s’abandonner dans ses bras. Zorban, comme les « hommes » de la race des fils de la terre est couleur de sable brun. Vérona le trouve beau, malgré sa stature étrange et ses yeux de chat.

Mais s’abandonner c’est oublier sa quête et son envie de rentrer chez elle. Est-ce que ses amis s’inquiètent ? Qui prend soin de son chat ? des questions dérisoires l’assaillent.

Zorban ne pourra venir avec elle si elle s’en sort. Sa place est parmi les siens.

Pourtant, chaque soir est plus doux en la compagnie de cet «  homme ». Zorban n’est pas un homme selon nos critères mais il est plus humain que beaucoup se dit-elle.

Encore un cauchemar. Deux mois ont passés et elle n’arrête pas de rêver de la fillette boudeuse qui lui reproche de ne pas comprendre son message. Les rêves se font pourtant plus précis. La fillette la conduit un soir dans une rue de la cité et lui répète que pour s’en sortir, elle doit le vouloir. Elle doit se rappeler. Mais de quoi ?

Encore une journée de perdue.

Le soir, elle cauchemarde encore. Zorban entre dans la pièce et la prend dans ses bras. "Mon destin est lié au tien, ma douce mais il faudra que tu le découvre toi-même, je ne peux rien y faire". Veo se réveille et se coule dans les bras de Zorban.

C’est si doux, si brûlant. Tant pis pour la quête.

Vérona se réveille. La nuit a été si tendre. Zorban dort auprès d’elle. Elle le couve du regard et se lève. Aujourd’hui, c’est sûr, elle obtiendra ses réponses et devra faire son choix. Partira t’elle ou restera t’elle ici ?

Rêveuse, elle ne se rend pas compte qu’un Ange la suit.

-« Votre vie est ici, Altesse, vous devez retourner auprès des vôtres ».

Vérona se retourne juste à temps pour éviter l’éclair que l’Ange lui a envoyé. Combattive, elle tente l’attaque à raz du sol. Mais un Ange n’est pas un Karnox. L’attaque l’effleure à peine et il attrape Vérona par le bras.

Il la tutoie maintenant.

-« Je vais te montrer qui  tu es vraiment. Tant pis si je suis banni ou voué à la mort »

Tout autour d’eux se forme une brume. Vérona veut s’enfuir, retourner auprès de Zorban, mais l’ange la maintient fortement. Une image apparaît et la fillette aux yeux mauves également.

-       « Vous ne vous reconnaissez pas ? »

-       « Je ne comprends pas » bégaie Vérona.

-       « Nous  vous avons envoyé des signes pourtant, des images précises ! votre mémoire ne vous revient elle pas ? »

           « C’est  toi, toi, comprend-tu ? ! »

Non, Vérona  ne comprend plus. Pourquoi la vouvoie t’il puis la tutoie t'il,comme s'ils étaient liés ? Cette fillette, elle ?

L’ange la regarde intensément.

-«  je vais t’aider à te souvenir,  je ne supporte plus l’usurpateur »

Vérona est saisie par les yeux de l’Ange.

Flash.

A SUIVRE

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