Un pavé blanc
Troma Oz
J'ai la fatigue au bout des doigts
Et quel que soit le paysage
Le temps avance et je ne suis pas
J'ai la fatigue au bout de moi
Les sourires sont fixés aux visages
Je hisse le pavillon « aux abois »
Aussi sincères que les mirages
Mon sourire est fixé aux nuages
Je ne surnage plus, je me noie
Non ne me versez plus à boire
J'ai l'inertie au bout des pas
J'ai l'apathie du désespoir
J'veux jeter un pavé blanc
J'en ai marre
Un dernier pavé blanc
Dans la mare
J'ai besoin d'air, faut qu'je respire
J'aimerais regarder en arrière
Le temps étend son empire
Et seule l'abdication m'inspire
Je jette les armes avec colère
Le néant tourne et m'aspire
Je saborde mon vaisseau en mer
Je ne crois plus mes propres prières
Quand le futur arrive en croches
Que mon passé s'éloigne en blanche
Je baisse les bras, je raccroche
Mes mains ne cherchent même plus les branches
J'veux jeter un pavé blanc
Dans la mare
Un dernier pavé blanc
J'en ai marre
Comme mon dernier chant
Jeter un pavé blanc
Le cri du renoncement
Un dernier pavé blanc
J'veux jeter un pavé blanc
J'en ai marre
Un dernier pavé blanc
Pour mémoire