Un petit pas. Et un petit pas...
Philippe Vivier
Ah ! Des êtres que j'aime, en sourdine, depuis si longtemps, en cousinage, de lignée ou de cœur, que je retrouve quand je me suis perdu des années durant, cherchant en mon dedans des issues impossibles, quand c'est du dehors que le tendre est facile. Ah ! Mon cœur, qui tintinnabule, virevolte, allègre, si tendu d'effroi du possible, si revendicateur à se vivre, et ma raison cherchant des trains, des routes, des stations, des rendez-vous, et des détours pour pourfendre le trivial, le commun de l'activisme, l'irascible des dictatures du productivisme, je m'arrache en tapinois, timidement, à la servitude, pour bénir des rencontres - qu'en faible - je renonçais, tout furibond, candide, fat encore, de mon "irraison" enivrante, priant mon tibia et foutaises, que, s'il te plaît, s'il te plaît, Philippe, mon ami, mon bel ami, tu transcendes ta condition, et aille dire à ceux qui t'entourent, dans cette ombre que tu te plais à peindre, que tu t'obliges à rendre opaque, dire à tous ces êtres de biens - que tu chéris - tout l'amour que tu leur portes, car enfin, c'est notre plus bel, immense et intemporel avantage, aimer, aimer et foutredieu le vivre.