Un serpent sous la peau
chevalier-neon
Tu as été entraîné par l’illusion
sans voir plus loin que le bout de ton nez.
Tu as tourné tout le monde en dérision
mais sans voir que c’est lui qui te menait.
Tu n’as pas vraiment plus de valeur
que celle que tu nous donnes.
Tu pourrais bien partir avant l’heure ;
n’espère pas qu’on pardonne
tout ce que tu as pu faire.
mais plus encore ce que tu as détruit
Puisque tu viens de l’enfer,
alors vas-y donc y élever tes truies.
Tu as tout fait pour remplir tes poches,
vidant un peu plus ton cœur.
Je ne t’avais pas trouvé si moche
mais laissant tomber ma peur,
j’ai eu juste le malheur de m’approcher
et toi juste de saisir l’occasion.
Moi qui me suis rabaissé à m’accrocher,
je crois subir encore les lésions
d’une histoire pareille à l’Histoire,
avec ses batailles et surtout ses défaites,
ses génocides et ses déboires ;
tout ce qui au final a pu faire ta fête.
Tu as suivi tes propres lois,
celles qui enfreignaient les bonnes.
Tu n’attendais rien que je ploie,
empêchant que l’alarme sonne.
Tu as acheté la Terre et même un Ciel
avec de l’or que tu as dérobé,
et tu as enduit ta voix de tant de miel
que tu as fini par t’en enrober.
Tu prônes des idéaux
qui entravent la liberté des humains.
En visant toujours plus haut,
tu vas bien t’éloigner de tes lendemains.
Ta bouche pue le mensonge
et ta chair pourrit dans ta propre semence ;
voilà donc les vers qui rongent
la pomme que tu veux tendre à l’innocence.
Tu te sers rien qu’en tendant ta main
sous les cœurs et les poches que tu perces.
Ton dessert est peut-être l’humain ;
gare à ce que les rôles ne s’inversent.
Tu n’as que l’argent à la bouche,
ce n’est pas qu’il n’a pas d’odeur ;
tu sembles y vider ta couche,
ça pue l’absence de pudeur.
Tu ne t’approches jamais trop près
de peur que l’on voie tes tares,
et tu t’accroches mais n’es pas prêt
à rattraper le retard
que tu as provoqué sur la route
en y provoquant tes accidents.
Je veux que tu fasses banqueroute
car ainsi tu en perdras tes dents
qui te servaient à la morsure,
nous condamnant à la mort sûre.
Tu vampirises nos âmes,
aspires notre sang mais le tien n’est pas bleu.
Tu brûleras dans les flammes
comme ceux prenant leur nom pour celui de Dieu.
Tu te brûleras très tôt les ailes
à la lumière artificielle qui t’attire,
alors fais-toi très vite la belle
ou le beau que tu crois être va en pâtir.
(écrit le 13 mars 2012)