Un temps pour la nuit
arthur-kinski
On a reçu le bristol, étonné. Comme tout le monde.
Rendez-vous dix-neuf heures ce soir. Alors on s’est fait beau, on a repassé nos jolies vestes. Trouver un taxi élégant qui nous a déposés juste devant. On est entré sagement et là, comme tout le monde, on s’est demandé. Mais il y avait des poignées d’amuse-gueules à fourrer dans nos poches. Puis de la musique qui a vrombi, alors on s’est mis à danser et on a oublié ce que l’on se demandait. L’invité d’honneur, là, qui était sur scène et qui traçait des cercles avec son bassin. Puis des verres et plus de verres encore. Un homme m’a bousculé alors je l’ai frappé à la tempe. Une moitié de cadran et un paquet de cigarette puis mon amie que j’ai retrouvé devant, agenouillée en larmes et qui m’a demandé bon dieu ce qu’on fêtait là, qu’elle n’en avait aucune idée et que bon dieu qu’elle se sentait mal d’être ici sans raison.