Un texte, une tête

Remanier un texte, effacer les heures de l'horloge, je sais l'image est bien connue mais elle m'est venue en tête je ne sais comment, je le saurai peut-être plus tard à la fin de ce texte, y a des personnes qu'on devrait effacer de la surface de la terre aussi, qui n'auraient jamais dû vivre, qui n'auraient jamais dû porter d'enfants sur les fonds baptismaux. Ces gens-là n'aiment pas les gens, ils devraient vivre au fin fond d'une forêt, seuls avec la solitude qu'ils mériteraient d'avoir. Y a des gens qui font des calculs impossibles pour arriver à leurs fins, je ne dirai pas quoi, c'est trop fou, impensable, quand on est petit on nous raconte des histoires pour expliquer certaines situations, et on les gobe, avec beaucoup d'étonnement mais on les gobe. Les grands ont bien raison de raconter des histoires aux enfants pour les protéger. Histoires mensonges, histoires fictives ou vraies, histoires tirées par les cheveux. Passons et tâchons d'ignorer les anomalies, effaçons les avec l'éponge de l'ardoise, la brosse du tableau. C'est comme ça que l'on ne sait pas sur quel pied danser, y en a ça se voit, ce sont les plus sensibles.

Je ne sais pas si j'arriverai au bout de ce texte dont j'ignore encore la fin, j'ai des envies d'escapades, de voyages, de passer des frontières. Il est tard, j'ai passé une heure du matin, j'ai froid, je dois aller me coucher. Je garde sur moi la clef des champs et reprendrai mon texte si le coeur m'en dit, le remanierai ou l'effacerai, qui vivra verra... Je laisserai de la musique jouer dans ma texte (oups que révèle ce lapsus ?), jusqu'à ce que je m'endorme.