Une brève histoire de sens
Le temps éclaire l'avenir, celui ci se féconde sur le passé et continu de s'écrire au moment où l'histoire s'illumine des causes d'antan.
"La reconstruction toujours problématique et incomplète de ce qui n'est plus" est l'histoire, disait Pierre Nora.
L'histoire se déforme aux grès des souvenirs d'un passé perçu à la source d'une réflexion sur le présent.
Au rythme du progrès, le temps se réinvente.
Acteurs et spectateur, nous observons les traces que laisse le passage d'une histoire inachevée, sitôt que le progrès nous le permet.
Tout ceci résonne chez l'acteur et raisonne le spectateur neutre, seul et silencieux.
Obsédé par cette illusion, le spectateur à présent n'est plus digne d'assurer son rôle.
Forcé de rester intègre, il use des jugements pour se sentir exister et se défend des progrès extérieurs. Le voilà devenu acteur.
Le spectateur est envahit par un sentiment d'entièreté, l'acteur lui suffoque de ne plus se sentir exister.
Tantôt acteurs, tantôt spectateur de ce lieu mondain,
nous créons et agissons dans l'histoire du temps.
Les lourdes conséquences de nos actions dans le présent se démasquent devant nous mais nous les ignorons.
A la longue, les problèmes empiètent une histoire qui habituellement la rendait intègre à elle même.
Les jugements fleurissent et obstruent notre horizon et pourtant, acteurs comme spectateurs nous utilisons rarement les conséquences comme le début de quelque chose de nouveau, la cause d'un air nouveau.
L'histoire est un phénomène actuel si le présent est éternel.