Une chimère...
Marc Laroche
Nerval...
Poète élu de Dieu ? Mais non: hypersensible.
Être un desdichado, comme tu fus, Nerval,
Est-ce que c'est lié à ce que les nerfs valent ?
Ton mal te souffla-t-il ces mots de l'indicible ?
Nul peau-rouge criard ne t'avait pris pour cible,
Tu n'as jamais croisé quelque dormeur du val,
Mais tes Filles du feu, en leur beau carnaval,
Permirent que ton art devînt immarscessible.
Je t'aime, Labrunie, tu es frère, Gérard !
Tes vers, ta prose, tout, mystérieux et rare,
M'enchante et je voudrais, en rêveur réaliste,
Dans ce pays qu'a peint Corot, ton cher Valois,
Et tout rempli aussi du rêve rousseauiste,
Perdre avec toi le sens et tomber sous tes lois.
Le vers 10 appelle la diérèse à mystérieux…
Bonjour Marc,
· Il y a plus de 10 ans ·Un magnifique sonnet en hommage à l'un des plus grands poètes que j'affectionne particulièrement.
Permettez-moi de vous faire partager un des courts écrits sur lui, en pensant à son poème "El Desdichado" :
Ce soir, ne m'attendez pas : la nuit sera blanche et noire
Ces deux heptasyllabes résonnaient en lui, comme un bruit sec et mat.
Quarante-huit, quarante-neuf... Il marchait maintenant dans la bonne division !
Après avoir bravé l'eau des flaques, par deux fois, en contournant la colonne de la stèle, il crut entendre la chanson d'Eurydice, modulée « Par les soupirs de la Sainte, et les cris de la Fée ».
Au côté de Charles, il goûtait enfin la paix de l'âme.
Comme pour lui rendre hommage, « La bruine* », tombait en une anagramme de fines gouttelettes.
En quittant le cimetière du Père Lachaise, il savait que « le malheureux », ne l'était plus.
© Paul Stendhal
18/10/2013
5/5 et coup de coeur.
Au plaisir de vous lire.
Bien amicalement.
Paul Stendhal
Paul Stendhal