Une fille d'été.

Je la voyais marcher au loin. Non, elle dansait. Et ses cheveux blonds s'envolaient dans tous les sens avec la puissance du vent. Elle tournait la tête à chaque seconde, je la devinais entrain de sourire et chanter. Elle ne se retournait jamais. Ses jambes élancées marchaient d'un pas rapide et rythmé et ses bras ondulaient comme les drapeaux qui sont souvent placés à l'entrée des plages et des stations balnéaires. Ses cheveux avaient l'aspect les vagues qui viennent se poser sur le bord, là où habituellement les enfants jouent. Et là où les couples naissants s'embrassent pendant de longues minutes. Puis, je vois son sourire dans mes souvenirs, un sourire rayonnant comme les plus belles journées d'été. 

Et donc je la vois au loin, danser, rire, sourire, chanter... Puis moi, je suis figé ici, à la regarder être heureuse. Je ne l'ai jamais vu aussi heureuse. Je l'ai laissé partir, respiré. Avec moi, elle étouffait telle une enfant qui se noie dans la mer agitée et dangereuse.