Une histoire bien étrange

Aurore Rodi (Ancienne Alice Gauguin)

Le début du texte en gras, a été trouvé comme inspiration sur le site http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/f1580.aspx. 

C'était un samedi, vers la fin de l'automne. Les nuages gris roulaient dans le ciel, sous la poussée du vent qui sifflait dans les arbres. J'étais allongé sur l'herbe, je pensais à tout et à rien. J'aimais bien être couché et regarder le ciel. J'étais transporté par cette contemplation de l'infini quand j'entendis une voix douce, mélodieuse, en parfait accord avec la beauté des choses. En me relevant, je vis...​une jeune femme très belle, peut-être même la plus belle. De longs cheveux châtains, ou plutôt une crinière. Des yeux verts à tomber et des pommettes mignonnes. De jolies mains aussi, fines et bien manucurées. Je ne la connaissais et me demandais la raison pour laquelle elle s'approchait de moi. C'est que depuis longtemps, je n'avais eu de femme, je ne connaissais même plus la douceur de ce genre et encore moins cette voix. J'étais bien malheureux, hors de cette nature où j'étais bien couché. Allait-elle par ses mots me faire moins chagriner ? Je ne comprenais pas bien, ce qu'elle essayait de me dire. Elle disait des mots vagues, parfois sans queue ni tête. Peut-être même un poème, que je ne saisissais pas. Alors je me relevai et me rapprocha d'elle. C'est qu'elle me prit la main, cette petite ingénue. Et qu'elle me fit la suivre. Se produisit alors une nouvelle étonnante. La nuit tomba d'un coup, je ne voyais plus rien. Je ne sentais que la paume de sa main. J'avançais de l'autre main à tâtons. C'est qu'il faisait si noir, je n'avais jamais vu cela. La seule option de vue, étaient là les étoiles. Je continuais au pas, ne comprenant toujours pas ce que cette femme disait.

Et puis fut tout à coup, une lumière vrombissante. Les yeux criaient douleur, tant les lumières étaient vives. Il faisait grand soleil, je ne comprenais rien. De la nuit pure et noire, on passait aux grands rayons. Je ne reconnaissais rien, certainement pas mon coin de calme. Tout était flamboyant, c'était bien étonnant.

Alors je vis au loin, des centaines de personnes. Et en me rapprochant, toujours sous l'influence de ma cavalière, je perçus des sourires, dans la bouche de chacun. Cela sentait la rose, tout autour de moi. Je devenais enchanté, ne cherchant plus à comprendre. Tout était hors norme, tout était très étrange.

La jolie jeune femme me conduisit à un homme. Il avait de l'allure, dans son costume excentrique. C'est lui le premier qui prit la parole.

« Bienvenue cher ami. Vous êtes ici en paix. Nous sommes dans une contrée, où le bonheur se fait. Vous êtes un élu, de par votre chagrin. Nous voulons vous soulager. Vous aimez l'infini, les grands espaces et le ciel. Ainsi vous êtes rendu, dans un nouveau pays. Nora, cette jeune femme vous a fait le passage. Ici est le pays, où tout se réalise. Vous voulez une amie, vous en trouverez une. Vous voulez bien manger, tout sera abondant. Vous voulez des couleurs, elles seront là saillantes. Mais surtout, vous voulez du bonheur, voici qu'il arrive à la bonne heure. Attrapez donc les fleurs, et garnissez-en vous. Attrapez donc la joie, et soyez respectueux. Cette terre est fertile, il faut la protéger. Vous logerez dans une jolie maisonnette, qui sent bon l'iode de mer. Tout ici sera fait, pour une douceur de vivre ».

Je restais ébahi, mais je n'avais qu'une vie. Il me fallait tenter cette expérience, sans me poser trop de questions. En effet les questions sans réponses sont la tare de la vie. Nous nous interrogeons trop, sur notre condition. Ici les conditions, semblaient honorifiques. J'étais pris de frisson, et d'un très grand plaisir.


Signaler ce texte