Une mélodie pour Toi, pour moi.

Une mélodie, pour Toi, pour Moi,

C'est elle qui me réveille, qui ouvre doucement mes paupières , les soulève tendrement, les caresse comme on berce un enfant, comme tout doucement dans le matin fragile, on entre à pas feutrés car tout est immobile, on ne réveille personne, on se laisse juste emporter, encore emporter par ces notes qui nous enveloppent, qui nous transportent telle une ronde qui vagabonde. Et petit à petit, notre corps frétille, il recommence à vivre. Il commence à s'agiter, à se dandiner, simplement à chanter. Comme de petits marteaux qui viennent frapper mon âme, comme de douces vagues qui viennent et reviennent, comme cette berceuse qui souffle sur mon être, comme les rires des enfants dans cette belle campagne, comme va le vent, aussi loin que possible. Mon corps engourdi par tous ces souvenirs, se met au diapason. Il se rassemble, tel une petite armée dans l'attente officielle. Il se prépare, s'ajuste, se cale, et se laisse encore un peu cajoler en ce début de matinée. Tout est si calme, si beau et si fragile. Tel un équilibriste, me voilà sur le fil.  Mes bras tendus commencent à se courber, à rentrer dans leur transe, à rentrer dans leur danse. Cela me transporte, m'illumine, me fait frissonner jusqu'à en perdre pied. Mais tu es là, de ton côté, et sur le fil, tu es monté. Tel un équilibriste, à mes côtés, ton corps s'apprête à me récupérer. Non pas que je me sois laissé tombée, mais simplement que tu t'es mis du bon côté. C'est de ce côté, que tu me soulèves, que tu m'empêches de retomber. Alors là, commence ce ballet, cette connexion si fortement enfouie de peur d'être volée. C'est comme un bal de papillons, tout est si léger, si gracieux. Ils virevoltent, tels des rubans au vent, ils se suivent, et se frôlent tels deux jeunes amants. La musique qu'ils produisent ravit les anges et tous leurs acolytes. C'est si beau. C'est si bien de participer à cette belle fête, à cette retrouvaille.