Une nouvelle vie

Je croyais commencer à guérir, cela fait déjà quatre ans que je ne te parle plus, quatre ans que tu décrépis un peu plus tandis que j'essaie de m'en sortir, je croyais en avoir enfin finis avec toi, je pensais que tu faisais partie de mon passé, pourtant il y a quelques nuits tu es réapparus...

Tu n'étais pas réellement là. Juste un cauchemar qui m'a tiré de ma somnolence en pleur. Une piqure de rappel, me souvenant de vieilles histoires oubliées, d'anciens mots blessants. Oh comme mon esprit aime souffrir ! Pourquoi maintenant ? 

J'ai enfin aménagé seule, je suis en dernière année de BTS, j'ai de merveilleux amis, un travail d'étudiante qui me permet de gagner une partie de ma vie, j'ai l'impression d'avoir tout pour être heureuse, pourtant tu es toujours là.

J'ai l'impression de t'avoir à l'intérieur de mon coeur en train de me poignarder continuellement, je ne comprend pas qu'est-ce que j'ai fait pour en arriver là ?

Je souris, je ris ... beaucoup comme si tu pouvais me voire et que je te montrais a quel point je suis heureuse ! Pourtant quand je rentre chez moi c'est la débandade. 

Un peu, beaucoup, à la folie, non pas d'amour, mais d'ivresse. Quelle adorable sensation que de se sentir embrouillé, un cerveau en inactivité qui ne me permet plus de penser à toi, mais m'endort sereinement avec la certitude que durant cette nuit je ne me réveillerais pas en pleurant. Durant ces moments j'ai l'impression de ressentir ce que les gens heureux vivent. 

Puis une nouvelle journée, un réveil embrumé, parfois de nouvelles lacérations sur mes poignées mais durant 10 secondes à ce réveil je ne ressent plus rien, plus les problèmes, plus la pression ni le stress durant 10 secondes j'ai l'impression que je suis heureuse avant que mon esprit se remette en place. Puis le même train train quotidien, je me prépare, je bois mon café, je fume, beaucoup, puis je retourne dans mes cours ennuyants à faire semblant que plus rien ne m'atteint et que je suis heureuse, de bonne humeur. La dernière sonnerie vient de sonner la journée est enfin terminé et avant de penser à tout le reste je me demande si il ne me resterait pas un peu d'alcool afin d'assouvir ma soif d'oublie temporaire.