UNE POULE SUR UN MUR ...
Su Kil Nam
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- Cela fait une bonne année que je n'ai plus écrit. Pourtant, écrire pour étendre une farandole de mots afin de faire chanter les consonnes, les voyelles et nous faire voyager aux limites de notre imagination. Cependant « ECRIRE » … Ecrire pour se rassurer de sa propre existence. Ecrire pour colorer des souvenirs qui sont les repères de notre mémoire. Ecrire est-il une fin en soi ? Je ne le crois pas …Parce qu'écrire demande une recherche, écrire des mots justes pour exprimer ce que l'on ne voit pas, écrire demande un retour sur soi, écrire demande ce que souvent on se cache, écrire demande une bonne compréhension mais surtout écrire demande de l'authenticité, de la sincérité, de l'honnêteté, de la nudité. Pas de la nudité cul turelle, non charnelle mais une nudité sensuellement empreint de pudeur et d'audace pour peindre, dépeindre, détailler, décortiquer ce que les pensées, émotions et sentiments ont l'habitude de nous cacher.
- Je suis devant cet écran et la page se remplit à la vitesse de mon inspiration. L'inspiration, le spirit us … ce sentiment étrange, indescriptible ou alors maladroitement. L'inspiration, cette énergie invisible, ce lien qui relie l'émotion à notre imagination, ce feu que l'on ne voit pas mais qui nous consumes de l'intérieur pour transcender et nous conduire au-delà de nos espérances. De la même manière d'une corde qui guiderait un aveugle dans un labyrinthe, comme de l'uranium appauvri donnant toute la puissance du soleil dans l'histoire qui se tisse entre ses lignes ... L'inspiration, ce mal ou ce bien qui a fait perdre la tête, même au plus grand ... Pourtant, que deviendrions-nous sans inspiration ? comment serais le monde qui nous entoure si l'homme n'avait pas imité les beautés de la nature qui l'ont inspiré pendant toute l'histoire de l'humanité ???
- La réalité des choses est souvent loin des réalités que l'écrivain s'efforce de décrire et quand il y arrive, la succession des mots pour faire naître en soi ses propres émotions, sont puisés dans le puits de souffrance que creuse notre imagination dans l'inconscient collectif (soliloque) « hou là, ça commence à chauffer la dedans », en secouant la tête).
- Nous pouvons être bien ‘ Inspirer' comme ‘Mal Inspirer' …
- Bien inspirer, je pourrais rentrer dans une romance, une saga parsemés de doutes et de passions. Mais qu'adviendrait-il de mon écrit bien inspirer si c'était la mauvaise foi qui ferait loi ? (soliloque « Le Bien deviendrait-il Mal et le Mal le Bien ? »).
- Mal inspirer, je pourrais me lancer dans une ode à la folie, faire l'apologie du mal, me repaître de douloureux souvenirs de moment passé par ceux que je considère comme des rats. MAL INSPIRER … ce que l'on inspire on l'expire également (soliloque « Tiens Lapalisse n'aurait pas dit mieux ») mais il y a d'abord le MAL !!!
- Le Mal, le Mal Cynique, Ironique, Méprisant, Médisant, Culpabilisant bref, le Mal pour parler pour penser, penser pour agir, agir pour se souvenir et se souvenir afin de mieux mourir … pourquoi ???
- La réalité, c'est que le mal est partout et le plus souverain dans tout cela, c'est que le mal est nécessaire à notre survie.
- Regardez … Le matin quand tu ouvres ton premier œil, le mal te sourit et quand tu ouvres le second, le mal te dit du haut de sa folie, ‘ Monseign'or, il est l'or de se réveillor' et quand tu te lèves, les douleurs de ton corps te rappellent à sa propre fragilité. Jeune premier, ces détails n'était que des virgules sur une feuille. Âgé, ces détails qui n'étaient que des virgules qui sortant de leurs chrysalides finissent toujours en point final.
- Le mal nous colle à la peau. Non pas parce que nous le valons bien mais parce que le premier moule était cassé. Cassé !!! Pourquoi cassé ? Parce que si le moule n'avait pas été cassé, les hommes auraient compris depuis très longtemps que ce sont les femmes qui gouvernent le monde. La Femme est l'avenir de l'homme, disait le poète et un train peut en cacher un autre, disait un autre. Néanmoins, tout le monde s'accorde à dire que ‘ derrière chaque grand homme se cache une femme d'exception'. Eh oui, d'ailleurs on ne verra jamais une femme derrière un homme, quoique … pourtant quand je pense à Maggie De block, je me dis que dans une autre vie, elle devait être un homme avec un charisme d'acier car quand je la vois, la seule chose à laquelle je pense c'est à un personnage de lego tiré du film de « Batman » … tiens regarde (il empile des caisses qui finit représente la ministre, une fois terminé, il regarde le public les bras tendus comme pour présenter une personne) Alors …
- Vous voyez, comme je vous le disais précédemment « On peut écrire du mal sur une personne tout en disant du bien de lui et on peut écrire du bien d'une personne tout en lui disant du Mal. Ou pour dire plus facilement « on envoie les fleurs avant les pots ».
- Moi j'aime le Mal, oui j'aime le mal. Pas l'aimer comme on aime mettre du sucre dans son café, non, ce serait trop simple. J'aime le mal, oui j'aime le mal comme un couple d'inséparable séparé par la mort de l'un, j'aime le mal comme on aime un lever de soleil, j'aime le mal comme je chie sur leur moral qui s'évente de leurs propres effluves. J'aime le mal comme un prêtre pédophile, comme les malheurs du 11 septembre et encore, avec un peu plus de discipline j'aurais atterri dans la cinquième avenue.
- Je me nourris du mal. C'est mon thermomètre calorifère, un soulagement pour le corps, comme un bébé prendrait le lait de sa mère avant même de la téter. Nourris de ce mal, mon corps se repaît de ces douleurs qui lui appartiennent. LE MAL est nécessaire à la vie. Sans le mal, nous ne serions pas conscients de ces bienfaits. Et puis le Mal c'est rassurant … ça n'arrive qu'au vivant ?
- Réfléchis, comment pourrais-tu savoir que les fraises que tu manges sont bonnes, si avant cela vous n'a jamais goûté des fraises pourries ? Allons plus loin !!! Comment puis-je être sûr que les fraises que je mange sont pourries si je n'ai jamais mangé de Bonne Fraise ? Un autre exemple, comment savoir à quoi ressemblera votre épouse passé les 60 ans?... sinon en regardant sa belle-mère ?
- Oui j'adore le Mal … Où est le mal ? Certains aiment les vaches et bien moi j'aime le mal. Pourquoi ? Et pourquoi pas ?
- Qui a décrété ce qui était bien ou mal ? QUI ??? OUI QUI ???
- Les Autorités Spirituelles, L'Ethique, La Déontologie, les Technocrates, Ceux qui nous gouvernent ou tout simplement la Vie … la Vie que nous vivons et quand bien même ????
- Est-ce l'époque que nous vivons qui fait que le Mal sait se faire passer pour un ange de sainteté ? peut-être revivons-nous le « Temps des cerises » ???
- En réfléchissant bien, il n'y a que le temps qui peut nous dires si les décisions que nous prenons sont bonnes ou mauvaises.
- Mais comment définir si le temps qui passe est bien ou mal ?
- Le TEMPS !!! le temps des absences, le temps des cerises, le temps d'un moment, le temps d'une heure, le temps d'une minute, le temps d'une seconde, le temps …
- Je ne sais pas mais ce dont je suis certain c'est que c'est la fin du premier acte.