Une poupée décalée

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Petite poupée de porcelaine, ton collier de perles rougeoyantes est imbibé de ton cœur blessé. Le sang coule de tes veines fragiles, déchiquetées, ensanglantées du poison de ton existence.

Ne griffe pas ta peau blanchâtre, petite merveille. Seule la rosée du matin te va aux joues ; le rouge vermeille peint affreusement le satin de ton visage. Il te rend laide, ce breuvage mortel. Il tâche de gouttelettes ton cou bleuté et tes cheveux effilés. Il terni l'harmonie de ton visage en cœur, adorée poupée. Détestable que tu es alors, ainsi recouverte de l'essence de la mort, de la couleur des enfers, du touché du néant enfin peut-être.

Souris petite merveille en porcelaine. Et lave ton malheur avant que celui-ci ne te rende autre.

 

Petite poupée ?

 

La Mort sourie de son visage porcelaine.

 

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