Une rencontre...

laplumeecarlate

Une mise à jour s'imposait pour l'harmonie de l'histoire... une fois l'histoire terminée, il est juste de la mettre au propre.

C'est une rencontre entre deux personnes. C'est une vraie histoire. Je ne vois pas avec ses yeux, je ne sens pas avec son cœur. Il serait injuste de n'accorder la parole qu'à l'un des deux personnages. 

C'est notre rencontre, c'est notre histoire. Alors, raconte moi notre histoire, je te la raconterai à mon tour...





Chapitre 1 :

On s'est rencontrés au théâtre, il y doit bien y avoir 4 ans que c'est arrivé. Dés le premier regard j'ai eu un pressentiment. Mais, moi, en jeune collégien stupide et immature je n'y ai pas prêté attention. Je ne la voyais qu'au théâtre, bien qu'on soit dans le même collège. Parce-que je me sentais mal à l'aise avec les filles et ça a toujours été le cas. Au théâtre, c'était différent je l'embêtai, je la touchais tout le temps un peu comme s'il y avait un lien entre nous deux. Pourtant on ne se voyait qu'une fois par semaine.


« C'est qui ce gars ? Je le connais ? Il me semble que je le vois au collège parfois... C'est cool ! », c'est à ça que se résume, pour moi, notre première rencontre. Heureusement plus tard ça a bien évolué! On s'est très vite bien entendus, même si au collège on était de parfaits inconnus. Si on me posait la question, je disais que oui je le connais on est dans le même groupe au théâtre. C'est tout. J'omettais, volontairement ou pas, je ne sais pas, que là bas c'était la folie ! On se taquinait, s'embêtait, se chatouillait, je me posais sur ses genoux (à mes risques et périls, pensai-je). Enfin, nous faisions comme si on se connaissait depuis toujours, même si ça pouvait paraître étrange.





Chapitre 2 :

J'arrive au lycée, elle est en 3ème. Je rencontre beaucoup de monde, des amis, de futurs bons copains et quelques filles. Malgré tout aucune ne m'intéresse. Elles pouvaient être belles, bien formées. Je m'en fichais, la personne que je voulais n'étais pas l'une d'entre elles.
Une de ses amies me coiffe au poteau, elle me prend de vitesse. Elle m'écrit, me demande si je ressens quelque chose pour elle... Cette inconnue me confronte à mes sentiments.
Dans ma tête, c'était : « mais non ça peut pas être elle, celle que j'attends ». Je n'y croyais toujours pas, je mets fin à cette discussion en disant que nous sommes juste de bons amis. C'était le cas.
Intérieurement ce message ma bousculé, je ne savais plus quoi penser. D'après son amie, elle ressentait quelque chose pour moi. Mais pour moi c'était « Je rougis, je suis encore plus fou avec elle, j'ai la boule au ventre.... C'est quoi !?"

Je suis terrifié, je ressent quelque chose que je ne connaissais pas et je l'avoue je craignais toutes les filles. Je mens à son amie, je me dis que ce que je ressens passera. Je m'aperçois que c'est le contraire. Un ami que je connais depuis tout le temps me fais remarquer, que je pense toujours à elle, je parle toujours d'elle je m'approche de plus en plus d'elle...



C'est une nouvelle année, il n'est plus collégien. Même si je le vois toujours à la même fréquence, je ne sais pas... quelque chose a changé. Je ne le vois plus comme je le voyais avant. Pourtant c'est toujours le même, on s'embête toujours comme avant, on rigole, on s'amuse...
Comme on s'envoie beaucoup de messages, une de mes meilleures amies commence à me poser des questions. Étant naturellement loufoque, elle imagine des scenarii dignes des pires séries à l'eau de rose. Pire. Elle n'hésite pas à les lui envoyer et lui poser des questions. Chez moi c'est la panique ! « Qu'est-ce qu'il va me dire, que va-t-il penser ? ». Ensuite, je me demande pourquoi je m'en inquiète. C'est vrai, c'est seulement lui. Seulement lui... Lui... Il fallait que je me reprenne. C'était pas mon genre, et j'allais faire quoi de toute façon ? Lui dire ? La bonne blague ! Pour détruire notre complicité ?
Non. Je me suis reprise. J'ai adopté une attitude de froideur intérieure. Plus de sentiments. Seulement amis. Pour moi c'était l'idéal. Et pourtant ça n'allait pas. À chaque fois qu'il me touchait, qu'il m'embêtait, que j'étais sur ses genoux, il y avait cette gêne, cette boule au ventre, ce manque. Il y avait un manque, il me manquait quelque chose. Et plus on est proches plus c'est présent.





Chapitre 3 :

Tandis qu'on se rapprochait chaque semaine un peu plus, je découvrais une personne extraordinaire, une belle fille. Tout le monde, au théâtre, nous fait remarquer qu'il y a quelque chose de plus entre nous. J'ai l'impression qu'en effet, je ressens quelque chose pour elle. Peut être de l'amour, du moins le début. Je me suis dit, je tente le coup, on verra bien....
Il reste 3 semaines avant la fin du théâtre, je me suis dit « tu prends ton courage à deux mains et tu lui dis ». Malheureusement, impossible de placer plus de deux mots. J'essaye plusieurs fois, mais il y a toujours ce blocage qui m'en empêche !
C'est la fin du spectacle. Je n'arrive pas à lui parler de ce que je ressens, je décide de lui envoyer un message. Je me dis que c'est vraiment nul et je ne m'étonne pas qu'elle me donne deux ou trois fausses excuses pour refuser. Qui voudrait de quelqu'un qui attend le dernier moment et envoie un simple message ? Je comprends sa réaction, mais intérieurement je souffre.
Je me dis que après un tel râteau, il fallait mieux ne plus lui parler. Durant les grandes vacances c'est le blanc, pas de message, pas de nouvelles.


Chaque semaine, j'allais au théâtre avec des sentiments partagés. Cependant, j'avais pris une décision. J'allais dissimuler et enfouir tout ce que je pouvais ressentir et jouer la comédie. Après tout, c'était le but !
Mais tous nos amis nous disaient qu'on ressemblait à un couple à se disputer, se taquiner, s'embêter... Et moi, qui voulais le voir le moins possible afin de lutter contre mes sentiments, je ne pouvais l'éviter. Non seulement il était partout, mais on se retrouvait bien trop souvent seuls à mon goût. Mais pas d'autre choix que de faire comme s'il ne se passait rien.
La fin de l'année arrive, j'arrive de mieux en mieux à me contrôler. Je parviens même à me persuader que je ne ressens rien pour lui.
Baisser de rideau, fin de l'année, je vais enfin pouvoir me consacrer à l'oublier.
C'était sans compter qu'il me déclare ses sentiments. Je me suis sentie exploser. Tellement de travail et de doutes pour ça. Mais je suis bornée. J'ai décidé de l'oublier, je compte bien le faire. Je profite du fait qu'il me l'ai dit par message, et non en face, pour réfléchir à la façon la plus froide de lui dire que je ne veux pas de lui. Je le blesse. Je me blesse.
Je décide néanmoins de poursuivre mon but, et malgré le poids de ma culpabilité, je tiens bon et prends la décision de couper les ponts avec lui.





Chapitre 4 :

Après deux mois de silence, retour des vacances. Elle rentre au lycée, en seconde. À peine elle est rentrée, qu'elle se trouve un petit ami. Le jour où je l'ai appris, ma rage l'emporté, je l'ai payé une phalange déplacée... En réalité, quand je les voyais, je voulais littéralement...les exploser
Vous savez, le plus mal en amour c'est que quand tu peux l'avoir tu ne te rends pas compte de la chance que tu as et quand tu ne l'as plus tu tombes des nues. C'était la même chose pour moi, j'avais l'impression d'avoir eu une crise cardiaque sur place et que personne ne parvenait à me ramener à moi. Tout le monde me voyait sombrer. Je ne voulais plus vivre, je ne voulais plus travailler, mes notes étaient en chute libre,... Lorsque je la voyais avec son copain, j'avais mal. J'avais l'impression qu'on me plantait un couteau en plein cœur. Je détournais le regard pour ne pas souffrir, j'étais mal dans ma peau.
Mon seul réconfort ? C'était elle. Paradoxal non ?
Je me débrouille pour lui faire comprendre que l'amour que je lui porte est immense. J'essaie de lui faire voir qu'elle m'aime aussi. Elle quitte son copain, on recommence à discuter comme avant. J'étais vraiment aux anges. J'étais fou amoureux d'elle ! Malgré les difficultés et quelques disputes, on se parle même comme un couple. Tout ce travail réussi à aboutir au 20 décembre... Premier "Je t'aime", premier baiser. Forcément, il était raté, je n'avais aucune expérience et une appréhension gigantesque. Tout était nouveau pour moi.



L'été passe à une vitesse fulgurante. L'entrée au lycée me rend nerveuse, d'autant plus que la plupart de mes meilleurs amis sont partis dans d'autres lycées. Pendant l'été je n'avais pas tenu en place et je n'avais pas pris le temps de repenser aux événements qui précédaient les vacances. Le stress de la rentrée me permettait de maintenir ce même état d'esprit.
L'année commence et je rencontre de nombreuses personnes. Peu de temps après, un garçon commence à me tourner autour. Il est mignon, je le laisse faire. Très vite, trop vite, je me perds et finis par céder à ses avances.
Au début tout est bien, on s'apprécie beaucoup. Mais peu de temps après, je ne veux plus me souvenir comment, le passé revient me hanter.
Je sens qu'il me regarde encore, bien que j'essaie de l'éviter. Je pense à lui malgré moi. « qu'est-ce qu'il doit me détester. Plus jamais je ne pourrais le regarder en face... ». Je me sens très mal.
À chaque fois que mon copain m'embrasse, je pense à lui. Je le croise, énorme malaise. J'ai peut être tenu un mois de plus, peut être moins... Il m'a envoyé un message. J'ai lâché prise, je n'ai pas tardé à quitter mon petit ami, on reparlait comme avant. J'avais certes un peu de remords mais j'y pensais si peu...
On parle comme si on formait déjà un couple, on se dispute un peu mais ça s'arrange vite. On décide de se voir. Une fois. Deux fois.
Comme on dit, « la troisième, c'est la bonne ». Il m'embrasse. Enfin, plus ou moins... Mais c'est tellement un détail qu'on a vite fait de l'oublier. J'étais bien. Oui, j'étais juste merveilleusement bien...





Chapitre 5 :

Les vacances de Noël n'ont pas tardé à arriver, et avec elles à nouveau une douleur. Pas n'importe laquelle, cette fois ci elle ressemblait à une mort. C'était comme avoir touché son rêve du bout des doigts et, qu'à l'instant d'après il disparaisse. De le voir ainsi refusé, je me suis de nouveau senti très mal. Je me demandais pourquoi elle avait réagi comme ça. Pourquoi m'avait-elle encore filé entre les doigts ? Elle avait pourtant eu l'air si heureuse...
J'ai tenté de mettre fin à mes jours pour la faire réagir. Je voulais qu'elle comprenne que sans elle, je souffrais. Que ses actes avaient failli me tuer dans tout les sens du terme. Je me sentais comme si j'avais atteint l'enfer, comme si j'avais mérité la torture, le châtiment suprême à supporter.
Cependant, je lui pardonne. Je lui pardonne parce que l'amour pardonne tout.
On recommence à parler une nouvelle fois. J'étais indécis, confus, je voulais savoir pourquoi elle m'avait rejeté et pourquoi de cette façon, si dure. Je n'ai obtenu aucune réponse de sa part.
Puis elle est partie en Espagne pendant trois mois, une nouvelle fois on a traversé une période de blanc, de vide. Certes, on discutait, mais très peu, et pendant un certain temps, pas du tout. Et moi, je pensais à elle. Je pensais à ce qu'elle pouvait bien être en train de faire. Je me demandais si, par un quelconque hasard, elle pensait un peu à moi. Je pensais aussi si, à son retour, nous aurions pu nous mettre ensemble...



Le problème pendant les vacances d'hiver c'est que lorsque tout est froid, le temps semble s'arrêter. Le temps passant si lentement, j'avais décidé de faire le point sur moi, ma vie et ce qui s'était récemment produit. Mon cœur s'est rempli de doutes. À tel point que j'ai décidé de trancher net et de tout recommencer à zéro.
En effaçant tout, le plus douloureux fut de lui dire. Comment lui expliquer, afin qu'il ne tente pas de s'accrocher ? J'ai une nouvelle fois choisi la méchanceté et je l'ai fait souffrir. Évidemment, je serais morte deux fois avant de lui avouer le mal que cela me faisait.
Mais la personne extraordinaire qu'il est, parfois malgré lui, décide qu'il peut une nouvelle fois surmonter cette épreuve.
On se remet à parler. Pas comme avant, non. Il voudrait des réponses, des réponses qui, à moi, me font mal, me font honte. Tout devient prétexte pour ne pas lui donner d'explication.
Je dois partir trois mois, je le laisse donc comme ça, avec ses questions sans réponses. J'ai un peu l'impression de le fuir.
Comme je dois m'adapter à une nouvelle culture, mes soucis passent très vite au second plan. Cependant, à chaque fois qu'on a l'occasion de reparler, ils reviennent me hanter. La culpabilité refuse de me quitter depuis le jour où j'ai brisé son cœur pour la première fois. J'ai l'impression qu'elle ne partira pas, me laissant me voir comme un monstre sans cœur.
Mais froide et sans cœur, c'est ce que j'avais décidé être pour ne plus jamais souffrir. Mais n'en était-ce pas la cause ?





Chapitre 6 :

J'ai fini par obtenir quelques réponses à mes questions. Et soudainement cela m'a paru comme une évidence. Je ne devais pas abandonner pour mon âme-sœur. Jamais. Quelle qu'en soit la raison.
Donc, à son retour, on s'est remis à discuter et on est même allés au cinéma ensemble quelques fois.
Les vacances d'été n'ont pas tardé à revenir. Cette fois-ci, pas question de silence. On a pas arrêté de s'écrire durant tout l'été. Très vite ça m'a frappé. Il est évident qu'elle m'aime encore. Autrement les choses ne se passeraient pas de cette façon.
D'après elle, elle veut juste qu'on soit ami. Elle me l'assure même. Mais moi je ne peux pas, tout simplement. Je n'en ai pas envie non plus. Moi je veux bien plus. Donc je me suis accroché une nouvelle fois. Je ne pouvais pas faire autrement, il le fallait. Je ne devais pas abandonner.
Enfin, elle s'est mise à l'écriture, elle voulait libérer son cœur. Dans chacun de ses textes, j'avais l'impression qu'elle l'écrivait pour moi, qu'elle me parlait. En effet, elle me dit s'être inspiré de moi pour certains de ses textes.
Je me suis donc mis à lire tous ses textes, alors que je ne lis pas. J'ai aussi commencé a en écrire alors que je déteste écrire.
Cette fille m'a changé complètement. En plus de tout ça, elle m'avoue qu'elle discute plus avec moi qu'avec son meilleur ami.
Pour moi c'est une évidence, on est fait pour être ensemble depuis qu'on s'est rencontrés. C'est juste qu'on a pas su le remarquer dès le début.




Pourquoi est-ce que je n'arrive tout simplement pas à tirer un trait sur lui ? J'en ai peut être pas si envie que je le pensais. Pourtant j'ai l'ai tellement repoussé.... Comment se fait-il qu'il soit toujours là, simplement à m'aimer ?
Lorsque je suis rentrée, j'ai recommencé à lui parler normalement, comme s'il ne c'était jamais rien passé. On a même commencé à aller un peu au cinéma. En toute amitié, c'est sûr.
Pendant l'été il ne s'est pas passé un jour sans qu'on discute de tout et de rien. On avait toujours quelque chose à se dire. J'aime bien quand on est juste amis. C'est un bon arrangement. Cependant je sais que ce n'est pas assez pour lui et que, tôt ou tard, je devrais prendre une décision.
Avec tout ce que j'avais dans la tête, il fallait que je l'évacue. Je me suis donc mise à écrire. Au début c'était juste pour moi ; ensuite, j'ai senti le besoin que lui aussi, les lise. J'espérais peut être qu'il comprendrait tous mes doutes et me indécisions. Le plus souvent, c'est en pensant à lui que j'écris. Il n'y a que comme ça que je peux laisser libre cours à mes sentiments. Ils sont confus, oui. Mais ils sont là.
Je dis souvent que je n'ai besoin de personne. Mais que ferai-je sans lui ? À qui je pourrais tout dire sans la peur d'être jugée ? Je n'ai jamais prétendu être comprise, juste écoutée. Et je ne connais personne qui le fasse mieux que lui. Sans lui, je ne serais pas moi, je ne serai déjà plus que l'ombre de moi même, noyée sous tout ce que j'ai toujours gardé. Je me suis confiée à lui, et ce poids s'est allégé. J'ai besoin de lui. Tellement que je refuse même de me l'avouer.

Signaler ce texte