Une vie de pêchés

La mort est brève c'est ce qui la précède qui dure...

Il fait nuit il est tard je suis seul. 

Il fait noir il est tôt j'ai froid.

C'est sombre

Je vois trouble,

j'ai si froid.
Je vois à travers mon ombre,
Mes larmes me troublent...
Elle est déjà là...

C'est pour moi qu'elle vient,
Où veut elle m'emmener ?
Et si après il n'y avait rien ?
Je veux rester !

Maman où es tu !
AAaaaaaahh Aarg !!
...Si j'avais su !
Non ! Pas çà !

Mes jambes, mes membres s'engourdissent,
Et elle qui me regarde n'est même pas triste !

Dieu me garde...!... Je transpire...!
Mais quand cela va-t-il finir ?
Non je ne veux pas venir !
Je ne veux pas mourir !!

AAaaaah, j'ai mal...Non ! Au secours ! J'ai mal !
Quel est donc ce dessein infernal !?
J'ai froid mais la douleur me chauffe de l'intérieur,
Le mal dans mes veines maintenant se pleure...

Je n'arrive plus à bouger, mes doigts se tétanisent,
Mais pourquoi est-ce que mon agonie s'éternise ?
Mon coeur, ma tête, vont exploser...
Ta fin est déjà commencée !

Ces palpitations...n'y a-t-il aucun remède ?
Je me sens tomber...A l'aide !!

Je ne sens plus rien !...
Je n'ai plus froid !...
Je vois des images dans les images,
et elle derrière tout çà.
Le temps s'arrête-t-il ? Où suis-je ? Elle me regarde...
Je respire toujours !? Je suis vivant ?

Pourquoi te lamentes tu me dit-elle ?
N'est tu pas heureux ?
N'est-ce pas ta destinée ?
N'as tu pas eu le temps d'accomplir des choses ?
Tu pleures, tu as peur ?

C’est le moment d’en finir.

Elle essaye pitoyablement de sourire,
Son regard fixant, vide, stoïque

N’est même pas diabolique.

Il me perce comme une lance.
Des frissons macabres me parcourent,
Comment fuir ?

Il n’y a aucun détour.

Point d’errance, je vais devoir partir.

Ma vie fut trop courte,

J'ai peur ! Je tremble.

Tout ce que j'ai fait, pour en arriver là...
 La terreur anime mes convulsions.
Que vais-je devenir ?...mon souffle m'abandonne...
Pourquoi me prend-t-elle mon âme ?
Peut être ne te reste-t-il plus rien, même pas çà !

Elle marmonne...
C'est mon heure !..,
Elle est si calme,
Quelle douleur !

Laisse-moi une chance !??
Pourquoi me dit-elle ?
Pour mieux faire ?
Je suis désolée, rétorqua-t-elle.
Je t'en conjure !
Alors, crache tout ton mal, tout ce que tu regrettes...
Et, dans un dernier râle, j'expirais.