Une Villa

mesnil-au-pain

quelque part

I

Il y avait ces trop nombreux matins
Réveillé tôt par les sons du travail
Quand la brume en lames, de l'air marin
Brisée sur les montagnes et les rocailles
S'installait dans un gris maintien

Si chaque jour la rosée se déposait sur les feuillages
Parfois la pluie, comme des sanglots, là
Battant avec force sur le vitrage
Se faufilant à travers la pergola,
Elle épargnait l'univers contenu dans ces pages

Derrières la paroi, à l'abri du porche
Les voiles de papier dans les voiles de brouillard
M'envolaient au loin, m'illuminaient de leurs torches
Le jeune esprit aux allures de fuyards
Réfugié sous l'ombre des arches

Je découvrais dans l'espace et l'avenir
Les chemins possibles dans les marches
Les destins auxquels Daneel devait subvenir
Alors que se cache, courant à chaque seconde
Galt, dans son Walden, construisant son avenir

Je me souviens bien de ces éternités
Qui aujourd'hui n'occuperaient pas une seconde
Dans le présent et sa rigidité
Mais dont les activités fécondes
Ne combleraient pas mes nouveaux sabliers.

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