Une Villa II

mesnil-au-pain

La suite

II

Parfois l'air vibrait au passage d'un poids lourd
Ils paraissaient Surgir dans le lointain
Alors que je les vois maintenant depuis la cour
Dégagée et sèche de notre voisin
Il continue d'en passer des dizaines par jour

Il y avait alors plein de pins sur les coteaux
Et moins de ciel à travers les vignes
Les eucalyptus plantés là haut
Donnant à lire de la cime sa ligne
On voyait les créneaux du château

Il y eut des années sans pluie comme un corps sans âme
Un ciel sépia des jours durant
Une brume d'un autre genre au détour des montagnes
Malgré l'assaut des canadair endurants
Mordît la cime le front de flamme

Les tiges noirs une à une se désistent
Sur ces flancs en friche
La croissance des constructions persiste
D'une terre toujours plus riche
Atour d'un domaine qui s'attriste.


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