Untiteled_#1.
pleiade
Le soleil étend son ventre sur l'air d'un tango que j'esquisse docilement entre sueur et échine. La bouche silencieuse et violente écrase quelques cris de plaisir. Je décide en l'instant d'évader mes désirs et fuis lentement ne sachant où gémir. Au monastère des soupirs, mausolée spécieux, alcazar fallacieux de mes sens trop peureux, je découvre, imprudent, l'aubépine gracieuse inhalée ardemment par des putes envieuses de mon corps tout brûlant tant l'image d'avant, Ô souvenir fiévreux, a laissé sur ma peau, ronde et granuleuse, le goût chaud et heureux de la langue au fond du ventre de la biche. La nuit est longue et mon cœur s'enfriche. Je bascule de luxure en luxure et de moi le diable s'entiche. Je tourne et enchaine mes joies au supplice des satires, le Mont de Piété devient carrière de souffre et granite. Je m'arrête alors, le regard satisfait, je crache des narcisses sur mon propre portrait de Fayoum, et me retourne, Christ-Dieu, de sel ma statue m'envahit. J'ouvre la porte des rêves et me réveille pour un enfer éternel.