USS Indianapolis
Côme Jausserand
Le doute s’installe quand même le bruit chavire
Dans le soupir d’un amiral
S’attendait-il au pire ?
Ce n’était rien, non rien du tout
Mais ça pesait vraiment bien lourd
« A pas léger de loup, à pas léger de loup, à pas léger de loup »
On va aller au bout tu sais
Maman crois-moi, je serai soulagé
A l’idée d’être désœuvré
« Garçons soyez fier de nous !
Et effacez l’ombre sous ce doute
Quel que soit l’objet dans la soute
Nous avons fait tout ça pour vous ! »
J’y ai cru, j’y ai cru, tu sais
J’y ai cru, parce que c’était vrai
Etalé sur ce beau navire
Dans le sourire du principal
Il m’a dit : « A eux de souffrir
On va aller au bout tu sais »
Maman crois-moi, je serai soulagé
A l’idée d’être désœuvré
Ils disent : « Etait-ce… était-ce un oiseau ? »
J ‘n’ai pas vu… j ‘n’ai pas vu d’oiseau !
Moi je vogue déjà bien loin de là
Je suis sur l’eau, elle a des dents
Les mêmes qui font cette mer de sang
Elles en ont croqué des prénoms
Est-ce que tu aurais voulu ça ?
Voir ton enfant rester vivant
Dans un murmure de salon
Non, non !
Jure que non !
La route est pâle, et ma raison s’enivre
Dans le fou rire d’un caporal
Il est minuit sous l’Empire
Je me sens bien, bien malgré tout
Tout près d’aborder le mois d’août
« A pas léger de loup, à pas léger de loup, à pas léger de loup »
On va aller au bout tu sais
Maman crois-moi, je serai soulagé
A l’idée d’être désœuvré