utopia

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poème

UTOPIA

 

Tes yeux, linceul d'aubépine,

Où s'en viennent mourir

Tant de chevaux sauvages,

Restent dans ma mémoire

Agonie du souvenir.

 

S'écoulent les heures

Au balcon de tes nuits,

Attentes à l'arsenic,

D'un lendemain mort-né.

 

J'aurais pourtant rêvé

Les caresses trop lentes,

Au fil de nos errances

L'écrin de nos regards

Gourmands de certitudes.

 

S'efface le mirage

Floraison d'éphémère

Eclipse d'un amour

Au relent d'impossible.

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