Utopie

Ecriveuse

Hue Topie !

Hu ? Taupie ?

Non, décidément, je n’aime que le mot utopie.

Parce que je peux dès lors imaginer un monde où nous serions tous des poulpes vert émeraude, et que le silence règnerait en maître absolu (ben si, faire du bruit sous l’eau, c’est pas simple, convenez-en).

En plus, un poulpe vert émeraude, ça ne tuerait pas les siens, ça n’oublierait pas ses enfants dans la voiture par 40 degrés à l’ombre, ça ne mentirait pas, ça ne regarderait pas TF1, ça ne voterait pas Sarko. D’ailleurs, il n’y aurait pas de politique ni de télé réalité. En fait, pas de télé tout court.

Je suis certaine que les poulpes vert émeraude, ça forniquerait à tout va sans se demander si c’est bien ou mal. Ça ne se poserait pas ce genre de question genrisé. Comme ça se foutrait de ce que penseraient les autres poulpes vert émeraude. De toute façon, ça ne penserait pas, un poulpe vert émeraude. Ça se contenterait d’être.

Et être, c’est déjà pas mal.

Et puis, avec les poulpes vert émeraude que vous seriez, moi, je serais un dauphin bleu cerise. Et j’aurais le béguin pour tous les poulpes et les poulpesses (oui, ça s’appellerait comme ça) du monde. Du coup, je finirais par rencontrer Lation (mais si, souvenez-vous de la fée dont j’ai déjà narré une ou deux anecdotes !) et je la supplierais de me transformer en poulpesse vert émeraude.

Alors, elle me regarderait avec son air de ‘je sais ce que je fais’ et d’un coup de baguette magique, me transformerait en étoile de mer bleue et rose.

Mais vous savez quoi ?

Ben ça m’irait quand même.

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