Vampirisme barbare

[Nero] Black Word

Inspiré par le Youtubeur Bob Lennon !


Étendu sur le sol, tombé dans l'absence à cause de la douleur, il se meurt lentement. Il avait rampé le long des couloirs de ce château après avoir affronté le roi des vampires. Ce dernier, malgré une lame qui avait traversé sa peau froide et morte, avait vaincu son ennemi rôdeur. Sous sa cape noire, cet humain, la tête posée sur une marche de pierre, se vidait de son sang.

Ses côtes étaient brisées, écrasées, son bras gauche avait été arraché. Dans ses veines, qui se vidaient, coulait un poison. Son adversaire vampire avait planté quatre crocs acérés dans sa gorge. Il s'était acharné pour se traîner sur le sol, cherchant à suivre le vampire qui l'avait laissé baigner dans son jus et dans une mort lente.

Le rôdeur, inconscient, ne sentait pas sa vie le quitter.

L'infection du vampirisme se répandait en lui, contaminant son être, lui donnant très vite l'aspect d'un cadavre. La peau blanche, les yeux vides, le corps froid. Plus aucun battement, plus aucun souffle.

Ses veines devinrent noires comme de l'encre, de sa bouche dégoulina ce que contenait son estomac, ses joues se creusèrent, sa taille se resserra. Étendu sur le sol, son corps se vidait de tout ce qui le faisait vivre. Il ouvrit les yeux.

Il ne ressentait plus aucune douleur mais n'avait pas la force de se relever, il se savait présent ici même sans pour autant l'être vraiment. Il était perdu, ne comprenait pas ce qui lui arrivait, il se laissa guider par son instinct. Utilisant les forces qui lui restait, il plongea sa bouche dans une marre de sang et de reste digérés et se mit à boire.

Il ne sentait pas le gout infect de son dernier repas et de ses sucs gastriques sur ces pierres poussiéreuses, il ne ressentait pas le dégoût qu'il aurait normalement eu, il ne ressentait que de la chaleur se répandant dans son corps. Il trouva enfin la force de se relevé.

Rampant sur le sol, grognant d'appétit, il lécha tout son sang. Il retrouva les sensations de son être, comme si la vie était revenue l'habiter. Le rôdeur put ainsi ressentir le froid de sa peau, le vide de ses organes, son corps devenu soudainement imberbe, ainsi que la douleur. Une douleur qui lui perça le dos de l'intérieur, qui semblait rejeter ses ongles hors de leurs emplacements, qui lui arrachait les gencives.

Il se releva et se redécouvrait. Sa main passa sur sa tête devenue chauve, sur les restes de son bras gauche qui ne saignait plus. Il enleva sa cape et arracha son armure de cuir, il voulut hurler de douleur mais aucun son ne sortit de sa gorge.

Ses ongles, ses crocs, poussèrent et devinrent des pointes acérés. Ses yeux vides s'écarquillèrent, son corps devient raide et droit. Sous ses omoplates, deux griffes percèrent sa peau. Un silence glacial s'installa jusqu'à ce que les restes de son bras mutilé éclatent en sang, il prit une inspiration qui remplit ses poumons comme s'il prenait le premier souffle de sa vie.

Il tomba à genoux. Sa main droite, devenue blanche et ornée des griffes noires à la place des ongles, se posa sur le sol. Sa main gauche, qui repoussait à grande vitesse pour devenir comme sa jumelle, se posa sur le sol. Une griffe épaisse se planta dans le sol, prolongée par un long bras maigre qui avait traversé le dos du rôdeur.

Il se releva, ses yeux s'ouvrirent avec un éclat de vie dans ses pupilles. Il ressentait la douleur, les changements de son corps, il se sentait mort. Il étendit ses bras, déplia ses ailes. Les articulations de son corps craquèrent comme un roulement de tambour. Il fini par pousser le hurlement retenu en lui depuis sa mort.

Bob le barbare était à présent un vampire.

 


( Ma page Facebook : https://www.facebook.com/WordNero )


  • Ah j'adore (étant moi aussi une grande fan de Bob Lennon !), très sympathique !

    · Il y a environ 9 ans ·
    1236877 10200598784880923 1449938848 n

    lorine

    • Merci beaucoup, j'y ais passé du temps pour l'écrire mais j'en suis assez fière. ^^

      · Il y a environ 9 ans ·
      Prip.65248164.15.1

      [Nero] Black Word

Signaler ce texte