Vers épais

Ferdinand Legendre

Tu viens brasser de l'ombre, essuyer de la cendre,
Qui d'entre eux de la sorte agissent en précipices,
Et lumières diffusent, projetant des jets de pisse,
A ceux qui veulent en prendre?

Il pleut d'infinis coups sur nos intelligences,
Elles ont genoux à terre,dévorant la poussière,
Des litres de napalm coulent sur la poudrière,
Mais il n'y a plus de sens.

Et le sang brouille la vue, fais les tête tourner,
Ainsi qu'un creux fakir sur un tapis de douille,
Quand à l'écho des tirs répondent les andouilles,
Longues sont les journées.

Mes vers en coin de pièce affichent un cynistre air,
Guettant mes faits et gestes, ils testent mes limites,
Me poussent à la colère des poètes ermites,
Mais je sais m'y soustraire.


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