Prose.

elixir

Les chairs qui exhalent un parfum de jeunesse,

qui se décomposent entre vos mains, 

ne méritent guère l'attention,

ce qui émeut est laid,

laid de sentiment, de différence, 

si plein et rempli que sa difformité touche votre cœur,

et le fait apparaître comme beau.


Mais les plumes se décomposent et le mots volent,

tout est éphémère et devient cendre,

alors à quoi bon établir des normes et valeurs ?


Je suis enchaîné à mes actes,

ô divines erreurs,

qui me façonnent et m'abandonnent,

je sais mes mains être construites,

dans ce matériau fin et fragile,

cette chair méprisante d'homme qui méprise

et je veux la briser, la renier,

mais en tentant d'échapper à ma nature,

je la reporte sur moi.

Je caresse les futilités qui m'ont construite, 

je les endosse,

en ne les faisant pas complaisantes.

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