VERTIGE( LA SUITE )
mysterieuse
Deux cognacs. Cette femme témoigne d’une spontanéité masculine hors du commun .Et pourtant à contre-jour de ses désirs exprimés si ouvertement, je ne vois que sa féminité, à l’image de la noire dentelle du haut de ses bas. Une œuvre d’art en soi, ce contraste si troublant du sombre nylon diaphane sur sa peau d’albâtre. Cette frontière indécente m’obsède depuis le début de ce face à face improvisé. Je pourrais passer une après-midi entière à respirer les traces de son parfum, prêt à m’enflammer dans le sillage de son élégante silhouette, prêt à me damner pour la courbe palpitante de ses seins frissonnant sous la soie d’un corsage translucide. Sa provocation aussi luxueuse qu’insolente me met dans tous mes états. J’inventerais mille recoins, dans une escapade impromptue, pour éteindre son sourire d’un baiser, étreindre le creux de ses reins. J’aimerais capturer la fierté de son regard et sa cambrure d’un seul élan, explorer le mystère saisissant de sa singulière personnalité.
Pour l’instant, j’ai juste envie de trousser quelques mots à défaut de quelques dentelles ?
Mais en porte-t-elle au-delà de la frontière de ses bas ?
Evoquer le trouble, pervertir sa provocation pour la rendre plus désirable encore !
Camoufle-t-elle délicieusement ce qu’elle désire dévoiler ?
J’aime particulièrement cette équivoque sensation qu’elle provoque en moi, cette troublante sensualité, ces vaporeuses émotions, ces frissons « mistralés » .Et puis l’instant de grâce, où son corps se délasse, ce moment diabolique, où ses jambes se croisent et se décroisent. Le haut du bas se redessine sur ma rétine, imprime la volupté de la gestuelle maligne dont elle m’accable sans honte. Ses jeux de jambes sont l’antichambre des plaisirs à venir à partager ! La jupe garde tout le mystère de ses jambes ensorceleuses, superbe corolle d’un fuselage osé.
Point de dentelles, souffrez que mes caresses, en rêve, viennent vous consumer, que mes désirs aient l’audace de vous trousser bien haut, chevauchant furieusement votre croupe arrogante …
Ces mots bousculent mon intello, éclaboussent, d’un sourire étriqué, la délicieuse à contre- temps de ses folies …
« Diriez-vous que je porte dentelles ou que ma liberté sensuelle me les interdit ? »
Collision érotique de mes mots avortés par ses pensées frauduleuses, mais oh combien délicieuses !
Cette adorable sorcière lirait-elle dans mes pensées ?
« Je dirais que votre audacieuse liberté sensuelle réclame ma curiosité. Vos « croisés décroisés » ne m’ont pas laissé indifférent, mais le mystère reste entier ! »
A quoi dois-je attribuer cette soudaine note pourpre au sommet de ses pommettes ? Un excès de fièvre délétère, j’en bande avec affront, ou un signe de faiblesse passagère ? J’en bande tout autant !
A suivre…