Victoria a los piratas !

Holly Storm

  Ceux qui suivent ce que je fais se rendront compte que j'ai déjà publié ce texte. Je vous dirai juste que j'avais une petite envie de me la pêter, tout simplement parce cette nouvelle est arrivée 2e au concours auquel j'ai participé. Pour fêter l'évènement, je le republie.

  Ces forbans ne se sont que trop souvent joués de nous. Ils nous narguent à longueur de jours, pillant tous nos navires, tuant la moindre personne présente sur le pont ou dans les soutes, homme, femme, enfant, en prétendant ne faire cela que pour la liberté. Pour eux souverain est synonyme de dictateur, royauté d’esclavagisme. Piraterie et flibusterie de liberté.

  Pauvres naïfs.

  Je sais qu’ils sauteront sur l’occasion. Dès qu’ils sauront quelle colossale fortune j’ai amassé dans ma demeure secondaire, ils se précipiteront sur elle et me la déroberont. Ensuite ils s’en iront, seuls, sans être poursuivis bien qu’ils aient attiré l’attention sur eux au moment de lever l’ancre.

  Du moins le croiront-ils.

  Dans quelques jours, je mettrai fin à la vie d’un des plus dangereux corsaire de la flibuste. Après lui, d’autres viendront, puis encore d’autres, jusqu’à ce que tous aient enfin disparu.

   Mon nom restera dans l’Histoire comme étant celui de l’homme qui a réussi à mettre un terme aux agissements des pirates. Ainsi ai-je parlé !

 

  Extrait du journal du roi Philippe V, 10 juillet 1719 . 

 

  -Sus aux espagnols ! hurla le capitaine Rackham en désignant de la pointe de son fleuret la ville de Barcelone, en équilibre sur la vergue de la petite civadière de son trois mâts.

  Obéissant aux attentes de leur capitaine, canonniers et autres flibustiers suffisamment forts pour soulever des boulets s’empressèrent de charger les canons de leurs puissants projectiles d’artillerie.

  -Feu à volonté ! rugit l’Irlandaise Anne Bonney, une des deux seules femmes présentes dans l’équipage.

  L’autre femme, l’Anglaise Mary Read, prenait soin de ne dévoiler à aucun écumeur des mers qu’elle n’était pas du même sexe qu’eux. Les seuls pirates au courant de son secret étaient Rackham et Anne. Cette dernière, au contraire, n’hésitait pas à faire jouer ses courbes parfaites et ses traits fins en sa faveur.

  Bien qu’Anne n’est été engagée par le corsaire qu’en tant que simple matelot, les bandits, enhardis par le butin titanesque qu’ils avaient dérobé dans l’enceinte même de la résidence secondaire du roi Philippe V – qui, bien entendu, ne s’y trouvait pas au moment des faits – n’hésitèrent pas un seul instant à lui obéir en mettant le feu aux mèches dépassant des canons. Ils se mirent rapidement à l’abri sur l’ordre du maître des canonniers et attendirent la détonation stridente.

  Elle ne se fit pas attendre. Ou plutôt, elles ne se firent pas attendre. Tous les canons rugirent au même moment, crachant l’enfer par leurs gueules béantes.

  Leur cible était non pas un autre navire, comme ils avaient pris l’habitude de déchiqueter, mais bien la ville de Barcelone. Les pièces d’artillerie fauchèrent les mâts des bateaux encore ancrés au port, les trouèrent de part et d’autre avant de s’écraser contre les plates-formes permettant aux marins de regagner leur bord ; quand aux boulets qui, par un quelconque hasard, purent passer au-dessus de ces surfaces planes, ils firent des dégâts autant au niveau matériel qu’au niveau humain. Ils tuèrent tous les passants qui, croyant au départ d’un navire marchant, étaient venus lui souhaiter un agréable voyage.

  Les canons tirèrent une deuxième rafale, celle-ci atrocement semblable à un fou rire.

  Le capitaine Rackham joignit son hilarité à celle des artilleries.

  -Bon travail, matelots ! les félicita-t-il en regagnant le pont principal.

  -Que fait-on maintenant, capitaine ? demanda le lieutenant qui était chargé de tenir la barre et le cap.

  -Quelle question Joâo! Nous regagnons notre repaire à Majorque, bien sûr !

  Joâo le savait. Il l’avait bien compris dès que son capitaine l’avait assigné à la barre. Néanmoins, le fait de le rappeler procurait à Rackham un sentiment d’allégresse dont pour rien au monde il ne se détacherait. Et le fait de lui permettre de crier cette phrase sur le pont permettait aux matelots de ne pas s’attirer ses foudres.

  A l’inverse, l’empêcher de psalmonier ces mots pouvait vous amener à une rétrogradation très sévère dès que votre pied touchait la terre ferme. Si vous aviez la chance de la toucher.

  Joâo regarda la boussole, le baromètre, et quand la sûreté du voyage fut établie, il lança la Caroline des mers toutes voiles dehors sur les flots, droit vers Majorque.

  Le capitaine Rackham rejoignit Anne sur le ponton du navire et ensemble ils examinèrent le précieux butin qu’ils venaient d’empocher. Il était convenu qu’à eux deux ils en auraient un quart qu’ils partageraient entre eux, et que tous les hommes – et la femme – de l’équipage recevraient une part équitable pour eux et leurs familles. Le plus dur était encore à faire.

  Compter les millions.

  -Vois-tu Anne, jouissait le corsaire en brandissant fièrement devant lui un collier en or incrusté de pierres précieuses, si la liberté avait un prix, il serait dérisoire comparé à tout ce qu’on gagne grâce à elle.

  -Je ne peux pas dire le contraire, confirma Anne, souriante, en s’imaginant coiffée du diadème qui semblait l’appeler, trônant fièrement au dessus des multiples joyaux.

  Mary, l’air anxieuse, s’approcha de son capitaine et son premier lieutenant. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais la vigie, du haut de son mât, l’interrompit.

  -Brouillard Droit Devant ! clama-t-il.

  -Ce n’est pas grave, nous connaissons la route par cœur, nous savons où se trouve le moindre obstacle ! lui répondit la fougueuse Anne en repoussant une boucle rousse de son visage parfait. Il ne nous gênera pas !

  Joâo ne renchérit pas, même si pour lui la prudence était de mise, même lorsque l’on se croyait en sécurité. Car c’était dans ces moments que l’on avait le plus de chances de se faire tuer.

  -Que voulais-tu dire, Martin ? la rappela Rackham, Martin étant le nom choisit par Mary afin de ne pas révéler son secret.

  -Hm ? ah, oui ! en fait, je voulais juste m’assurer que vous soyez sûr de ce que vous faites. Les Espagnols n’ont pas dû bien prendre ce que vous venez de leur faire subir, ils voudront sans doute se venger. Et, croyez-moi sur parole, la vengeance d’un Espagnol est souvent difficile à digérer.

  Le capitaine Rackham eut même du mal à déglutir. Mary, son plus fidèle matelot, celle qui était toujours la première à prendre pied sur la dunette des bateaux abordés ! La voilà qui se transformait en fillette peureuse et pleurnicharde.

  Ah, les femmes !

  -N’ais pas peur ma belle, la rassura le corsaire en baissant la voix, obligeant Mary à s’approcher davantage, même si cette attaque leur a laissé un goût amer dans la bouche, que peuvent-ils nous faire ? Ils sont à mille lieux de pouvoir nous rattraper.

  -Mais…

  -Terre A L’Horizon ! cria la vigie.

  -Ou ça ? demanda Anne qui ne voyait pas la moindre terre par dessus la proue.

  -Droit Derrière Nous !

  Rackham haussa un sourcil châtain. Il regarda autour de lui, incrédule, puis il vit, par-dessus la poupe, à une courte distance derrière lui, une tâche noire sur l’horizon qui s’assombrissait, la terre. Le brouillard dans lequel ils avaient pénétré l’empêchait de déterminer précisément les contours de cette côte, mais il n’y avait aucun doute, eut égard à sa taille imposante, qu’il s’agissait bien de la terre.

  -Mais c’est impossible ! clama-t-il, nous avons quitté les côtes Espagnoles depuis longtemps, et nous ne nous rapprochons d’aucune île ! Nous devrions nous en éloigner !

  Mais pendant qu’il disait cela, la tâche noire se rapprochait, terriblement menaçante. Peu à peu, sa silhouette allégorique prit une forme concrète. Séparée à de multiples endroits, les différentes parties de cette sorte d’îlot se finissaient toutes en pointes. Certaines s’élevaient haut dans le ciel, tandis que d’autres restaient au ras de la mer, de la dépassant guère de plus de quelques pieds. Un peu comme…

  La vigie plissa les yeux, étudia soigneusement une des formes. Son cœur sombra dans sa poitrine lorsqu’il réalisa que ce qu’il avait cru être la terre n’en était en fait rien. Un coup de semonce en provenance d’une des formes lui confirma que sa pire crainte était une réalité.

  -CE SONT LES ESPAGNOLS ! NOUS SOMMES POURSUIVIS PAR LA FLOTTE ESPAGNOLE !

  Comme faisant écho à ces paroles, les bateaux espagnols se dessinèrent sous les yeux apeurés des matelots, et ils purent constater par eux-mêmes de la gravité de la situation. Des dizaines de navires de guerre, semblant se tasser les uns sur les autres tant ils étaient nombreux, menaçants, s’avançaient droit sur la Caroline des Mers.

  -Nous sommes perdus, souffla Mary entre les dents.

  -Pas encore ! se reprit le capitaine Rackham.

  Il courut sur le pont principal, ordonna à tous ses matelots de retourner à leur poste et sonna le branle-bas de combat.

  -Sortez Toute La Toile !

  -Vous êtes fou capitaine ! lui reprocha un des officiers, au moindre souffle de vent un peu trop fort, tous nos mâts craquent et nous envoient par le fond ! D’ailleurs, même toutes toiles dehors, nous ne serons pas plus rapides que les bricks espagnols !

  -Mon but n’est pas d’être plus rapide, mais de gagner du temps ! Allons, matelot, obéis si tu ne souhaites pas rejoindre tes ancêtres avant l’heure !

  L’officier fit la moue mais ne renchérit pas et tourna les talons en direction des cales où il devait donner l’ordre d’armer les canons.  Ce n’était bien sûr qu’une forme de précaution. Seuls contre toute une flotte, ils n’avaient pas une chance sur mille en combat maritime. Il leur fallait jouer sur la ruse.

  -Joâo ! beugla le capitaine Rackham en s’approchant de l’interpellé, montre-moi la carte !

  Celui qui tenait la barre lui désigna des yeux un morceau de parchemin jauni par le temps.

  -Où sommes-nous exactement ? demanda le corsaire.

  -Ici, lui montra Joâo en visant du doigt un point sur la carte, un peu au dessus de l’île Minorque.

  Rackham étudia la carte, la position de son brick, chercha un moyen de se sortir du guêpier. Le brouillard s’épaississait, empêchant de plus en plus toute visibilité.

  Parfait.

  -Joâo, mets la barre plein Sud, direction Majorque. Inutile de changer notre trajectoire

  -Quoi ? Mais c’est de la folie capitaine ! Si les Espagnols nous suivent jusqu’à là-bas, ils tueront tous les habitants de notre repaire, hommes, femmes, enfants !

  -Qui a parlé de les conduire jusqu’à notre repaire ? s’impatienta-t-il. Je t’ai juste dis de mettre le cap au Sud.

  Anne, qui ne quittait pas son capitaine d’une semelle, se mit à ricaner.

  -Toi, tu as une idée derrière la tête on dirait.

  -C’est possible, en effet. Maintenant écoute-moi très attentivement. Ce brouillard empêchera bientôt toute visibilité claire, mais si ces damnés Espagnols décident d’observer notre trajectoire à l’aide d’une longue-vue, nous sommes perdus. Néanmoins, s’ils pensent ne pas en avoir besoin pour nous suivre, ils ne prendront pas cette peine. C’est là-dessus qu’il faut compter.

  -Je vois. A voir comment tu parles, nous ne risquerons pas le combat. Pas de duel, pas d’humiliation des espagnols… ça ne me plaît pas. Je ne vois pas trop comment tu comptes t’y prendre. Enfin, c’est toi le capitaine. Que veux tu que je fasse ?

  Rackham lui fit signe de s’approcher, et il lui exposa son plan au creux de l’oreille.

  Et cela lui plut.

  -J’y vais de ce pas ! ria-t-elle en se mettant à son poste.

  -Oh, vous autres ! reprit le corsaire à l’intention de tous ses matelots, décoincez les mâts ! et allégez le brick au maximum !

  -Nous l’avons déjà fait, capitaine ! protesta un flibustier, il ne nous reste plus rien à jetez par-dessus bord !

  -Il reste toujours quelque chose ! Larguez les guenoppes des haubans ! Videz les pièces d’eau avant et arrière ! Et balancez tous nos canons à la mer, y compris les pièces de chasse et de retraite !

  Les réactions des pirates ne se firent pas attendre.

  -Vous êtes fous !

  -Avec quoi nous défendrons-nous en cas de combat ?

  -Et nous allons mourir de soif !

 -Assez, cornes de bouc ! les calma Rackham, obéissez sans protester ! A moins que vous ne préféreriez finir embroché sur une épée où pendus au bout d’une vergue ! Peut-être que l’idée de rejoindre les requins vous plaît davantage?

  Les matelots se consultèrent du regard, puis chacun tourna les talons et s’empressa d’obéir aux ordres, sans émettre d’autres protestations.

  Le brick s’en trouva si allégé qu’il put concurrencer en vitesse avec les navires de guerre espagnols. Néanmoins, cela ne fut pas suffisant pour les égaler ou même les distancer.

  -Anne ! cria Rackham.

  -C’est fait, capitaine, répondit celle-ci à la question inaudible.

  -Pourquoi diable cette femme a-t-elle allumé le fanal arrière ? demanda un matelot.

  -Il y a une bonne raison, sois en assuré. Maintenant, mettez-moi ce canot à la mer, ordonna-t-il en pointant du doigt une des barques de secours. Bloquez la barre, dressez le mât, hissez la voile et accrochez au sommet le plus gros fanal que vous pourrez trouver.

  Certains matelots restèrent septiques. D’autres se lancèrent des sourires qui faisaient trois fois le tour de leurs visages

  -Alors, sourit Anne Bonney, vous commencez à comprendre, tripes du diable ?

  Sur le navire espagnol qui précédait tous les autres par sa vitesse, le capitaine – qui était aussi celui de toute la flotte – s’impatientait.

  -Peste ! Ce brouillard est pire qu’une nuit d’encre ! Mais, par chance, ces imbéciles nous facilitent la tâche avec leur fanal allumé !

  En effet, malgré la densité du brouillard, cette lumière restait toujours visible à leurs yeux.

  Inutile d’utiliser une longue-vue pour s’assurer de leur position.

  -Nous les auront bientôt rejoint, l’informa un officier, la distance qui nous sépare se réduit de plus en plus. Lorsque nous serons à la bonne distance, nous les assaillerons avec nos canons et nous les enverrons par le fond.

  La lumière du fanal sembla faire un petit saut et bouger de quelques mètres. Le capitaine, qui avait pour nom Antonio Sebastián de Toledo Molina y Salazar, acquiesça de satisfaction.

  -Branle-bas de combat ! Que les boutefeux se positionnent près des canons, mèches allumées aux poings ! Cette canaille ne peut nous échapper ! Victoria a españoles !

  Leur navire se rapprochait de celui de Rackham de minute en minute. Le brouillard avait beau ne pas s’évaporer, il ne s’intensifiait plus pour autant. Plus que quelques mètres…

  -Parez à tirez ! Attendez mon signal !

  Ils passèrent à côté de l’embarcation. Le fanal allumé fut visible. Mais ce n’était pas un navire pirate qui se trouvait en dessous. Ce n’était qu’un pathétique canot qui dansait à la houle. Le brick de Rackham s’était volatilisé !

  -Peste ! Où diable sont-ils passés ? Que l’on donne la chasse !

  -Inutile capitaine, il nous est impossible de savoir par où ils se sont enfuis.

  Antonio Sebastián de Toledo Molina y Salazar inspira profondément, mais il ne put se contenir davantage. Son cri perçant déchira le ciel gris. Les nuages eux-mêmes s’éclipsèrent à l’écoute de ce son, comme s’ils craignaient le châtiment du maître de la plus grande flotte espagnole.

  Il aurait peut-être eut encore une chance s’il n’avait pas crié, s’il avait gardé son calme, s’il avait laissé les autres sons glisser sur la surface de l’eau, leur permettant ainsi de savoir ce qu’il se tramait sur la mer. Au lieu de ça, son cri lui empêcha, à lui ainsi qu’à ses matelots, d’entendre les grappins d’abordages s’abattrent à la volée sur les flancs du pont supérieur. Le capitaine Salazar ne se rendit compte de son erreur qu’une fois que les pirates, invisibles grâce au brouillard si dense, prirent pied sur la dunette. Des hunes de la Caroline des Mers, une pluie de mitraille balaya le pont espagnol.

  -En avant ! hurla le capitaine Rackham. Tue ! Tue !

  Le combat fur féroce, et longtemps son sort demeure indécis. Mais, grâce notamment à leur effet de surprise, les pirates deviennent maîtres de la situation. Il ne resta seulement que quelques survivants du côté espagnol, qui furent rapidement jetés aux fonds des cales.

  Et parmi eux ne se trouvait pas Antonio Sebastián de Toledo Molina y Salazar.

  -Victoire ! clama Anne. Victoria a los piratas !

 A ce stade du récit, des précisions semblent nécessaire pour faire toute la clarté sur la manœuvre orchestrée par Rackham.

  En fait, dès que les flibustiers avaient allumé le fanal du canot et éteint celui du brick – au même moment, cela va de soi, et c’est d’ailleurs pourquoi les Espagnols avaient cru voir la lumière faire un saut dans le vide –  ils s’étaient empressés de jeter la barque à la mer et de virer de bord. Joâo, grâce à la dextérité dont il faisait preuve lorsqu’il manipulait la barre d’un bateau, était passé près de la frégate espagnole et avait calculé, sans bruit, la distance les séparant et le temps qu’il faudrait au brick des flibustiers pour rejoindre le navire de guerre espagnol. Et cela n’avait pas raté. Les autres frégates, aveugles dans ce brouillard, n’avaient pas pu voler au secours de leur capitaine, bien qu’elles aient sans doute entendu les détonations du combat. Il avait même semblé à Rackham que l’une d’entre elle était rentrée en collision avec la Caroline des Mers. Mais de là à en être sûr…

  Les flibustiers prirent le contrôle de la Marie Galante – la frégate espagnole – qui glissa silencieusement sur la mer pour rejoindre le repaire de Majorque. Ils rentrèrent bredouille, mais au moins étaient-ils chez eux. Il est inutile de s’attarder sur cette partie de l’histoire. Une seule phrase peut la conclure comme il se doit.

  Victoria a los piratas !

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