Vie Intra-Haineuse
Aurélien Betis
Je reste seule dans ce couloir
avec la peine d'avancer
Toutes ces aventures d'un soir
n'ont fait que me faire reculer
Je gardais malgré tout l'espoir
de trouver ce que je cherchais
mais à rester sur un trottoir
On finit toujours par tomber
Toutes ces allées et venues
les yeux perdus dans ce chaos
Ces longues ballades dans l'avenue
Les veines remplies de ton héro
Alors j'en ai tombé des nues
Tout ça pour plaire à mon Eros
J'en ai connu des déconv'nues
Connu des moral à zéro
A des portes ouvertes de moi
Mon intérieur à visiter
dix fois par soir et parfois
Sur moi complèt'ment m'enfermer
A cette salissure en moi
Ces durs instants d'obscénités
Que je veux oublier dis-moi
Comment je pourrais les laver
Moi qu'on appelait fille de joie
J'en ai pourtant connu des peines
Ne l'entends-tu pas dans ma voix
N'entends-tu pas crier ma haine
Écoute un peu ce qu'est en moi
Regarde ma vie à perdre haleine
La mort respire au fond de moi
Car de l'amour est né la haine
Si davantage mon corps se meure
Toi mon prince, Éros, positive
Tu as rempli ton vil labeur
Gagner ta vie sur ma dérive
Après avoir connu l'horreur
Chercher une autre alternative
Je connais maintenant la peur
De cette maladie, j'suis captive
Me voilà seule dans ce mouroir
Je reste là à espérer
Que dans mes aventures d'un soir
L'un d'eux m'a réellement aimé
Me voilà seule dans ce couloir
Il ne me reste qu'à avancer
Mon aventure s'arrête ce soir
Me voila enfin libérée
Effectivement, cette expression n'est pas utilisée au hasard, c'est bien pour souligner cette ambivalence.
· Il y a plus de 9 ans ·Aurélien Betis
C'est un paradoxe de les appeler "filles de joie ".
· Il y a plus de 9 ans ·erge