vieille branche

S P Bonal

Il y avait là un vieux centenaire,

Qui sans rien dire se tenait fier,

Regardant passer les amants transit

Cheminant vers un abri

Il en a vu de ces frimousses,

Jeunes galants, filles jolies.

Et parfois même il en a surpris 

sous les ramages de ses compères.

On arrive par centaine pour voir le centenaire.

Oh ! Il en a vu depuis cent ans !

Se cacher en jouant

D’autre l’embrasser

Dans une étreinte vite lassée

Le temps passe et pourtant le vieux reste là.

Songeant au passé, rêvant de l’avenir,

Jamais il ne s’éloigne, il prend racine.

Personne ne le voit, nul ne l’entend.

Il  est le plus vieux, il est le plus sage.

Il est un hêtre d’exception traversant les âges.

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