Vif
Jean François Joubert
Un matin peu ordinaire un oiseau sur le lampadaire
yeux et regard d'acier, il me nargue, je prends le largue
le large devient couleur sang, bleu, effet turquoise
le bois l'amer, et te regarde grandir, toi roi de l'oise
j'ignore ou vont mes pieds, casse-tête, chamboule tout
oui, le soleil se lève a droite, je me couche a gauche, centre
je ne rêve pas, je ne sais pas, je te vois plus, sourire entre
en mise en scène, la seine tu connais si bien, le grand tout
me cause a l'oreille, fou certifié par l'Etat, dans quel étagère
je ne gère rien, rien que la nostalgie de tes seins, d'où
je ne sais pas grand chose, de toi, cette peau complémentaire
élémentaire ma chère, sur les draps, je te l'ai dis, tu es doux
pas français pour un sou, français pour ma langue de molière
les mots d'hier, je te rêve sur l'océan de ma douleur en couleur
sauf qu'à ce jour je suis métisse, pas sage, écorché vif, un mot d'hier
une lettre liparis, dernier reflet d'amour, dernier jet d'humour, l'Eure
plus je te vois, rien je ne ne sais, sauf la vérité, j'aime me baigner sur le quai de la jeté, je sors nu de la mer d'Iroise, la rade, le rade, c'est un tour du monde, des z'amis, des envies de briser le silence, de m'offrir une dernière danse de dos fin
et demain, que serais-je, un éléphant, un mentor, un pirate, un gouffre, un orpailleur, je ripaille plus, je me lave plus, je suis triste a mourir alors, clown a mes heures, je me délivre de ce mal, tu as remarqué mes rides, commissure, de mes yeux, adieux ma chère et tendre, tu as les cartes de mon destin, en main, un brelan d'as, toi, moi et L'enfance !