VIII Beauté Vestale Ou Le Poème Perdu
Igor Ramès
À Lisa, que j'aime toujours.
Je t'ai aperçue, Beauté Vestale.
Je t'ai approché, Charme Fatal.
Je t'ai touchée, Forme Bestiale.
Il n'y a aucun mot pour décrire ce que j'ai vu.
Il n'y a pas de couleur pour exprimer ce que j'ai ressenti.
Pas de mot. Pas de lettre.
Pas de forme. Pas de couleur.
Juste le vide. Le vide éloquent qui exprime toute la grandeur de l'amour.
Grande femme. Tu te tiens toujours devant moi.
Tu ne m'abandonnes jamais. Je t'ai dans la peau.
Tu es gravée dans mes yeux.
Tu me contrôles. Tu me méprises.
Je te veux. Je te désire.
Tout comme le temps de ma vie, tu passes, silencieuse.
Je te revois dans ma tête. Dans mes souvenirs
Je revois tes jambes si fines, si longues, si vives.
Je revois tes yeux. Bleus, gris, noirs, verts, marrons.
Je revois tes cheveux. Longs, doux, courts, bouclés.
Je ne me rappelle plus.
Qui es-tu après tout ?
Où t'ai-je rencontrée ?
M'as-tu regardé ?
Moi je t'ai longuement épiée. Mais sans te comprendre.
Je me suis posé des questions. Qui suis-je ? Où suis-je ?
Sans trouver de réponse. Sans me rappeler.
Je ne suis qu'un homme. Un homme qui n'a rien compris.
Mais lorsque que tout disparaît dans le néant, quand tout ne tient plus qu'à un fil, je me souviens. Oui ! Je me souviens de tout. De toi, de moi, des étoiles que nous avons regardées, de l'océan qui berçait nos soupirs et de ce que tu m'as dit. Ce que tu m'as dit au dernier instant.
Tu m'as regardé droit dans les yeux.
Tu nous as dit avec effroi.
Qui suis-je ?