Ville

cesar

Lumière de verre et nuit brisée

Ville sans fin franchisant le passé

Je ne peux vivre chaque siècle dans l’écume de mon spectre

Dans l’écume de mon sexe

J’habille les rêves et les crèves

J’achemine, affranchie, libère et enferme

Je suis grande, Je suis forte

Je suis la bile dans ton ventre qui gémi et tes yeux confetti

Je demeure en moi-même puissante et éternelle

De mes couloirs qui se démêlent

De mes néons en étincelles

De mes palaces, de mes poubelles.

Fuis avec moi, fuis avec moi

Dans mon ventre de Byzance, dans la réminiscence de mes artères incandescentes

Où mon sang coule à double sens, ici au creux même de l’urgence

Où Les marginaux inventent mon futur, où les autres le vivent quand c’était le passé des premiers,

Je crée des paradoxes, les précurseurs n’étaient pas d’actualité.

Je suis un reptile qui s’enroule dans une spirale érectile

En érection mes maisons deviennent des buildings.

J’ai pour toi tout les projets, toutes les histoires

Des lunes de lumières au dessus des trottoirs

Des matins clairs, éclairés par mes somnambules figés

Au dessus des carrefours et des maisons des quais.

Je suis un dinosaure qui s’assoit sur sa terre

Ma peau est dure et ancienne et vous êtes ma chair

J’ai pour toi un temps qui n’est plus le même qu’ailleurs


Je suis un sculpteur qui se sculpte lui-même

Et qui dans son génie se transforme en totem

J’ai pour toi des rues sordides et merveilleuses

Où les fièvres d’alcool en deviennent délicieuses.

J’attends, j’attends que l’on me réinvente

J’attends la maturité de vos corps à fabrique, de vos esprits à propagande,

De vos amours et de vos bandes

J’attends dans 10 000 ans vos ventres à l’usage

Vos femmes vos hommes et tout votre équipage

Et ne soyez pas inquiet, je serais là au péage.

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