Ville hivernale
rominski
Quant aux premières fraîcheurs de cet hiver nouveau
Les vents soufflent si fort dans les prés désolés,
Une ambiance festive est là. Le soleil part
Pour un temps. Mon manteau bien douillet aux épaules,
Je traverse la ville.
La gaie vivacité,
Les mélodies et les parfums, là, du marché
Me viennent à la tête, Oh ! Tout ça, c'est si grisant !
Bourrasques de soie, je continue m'en allant,
Vents d'agate tordant tous mes beaux vêtements,
Extrême joie. Tous mes pas sonnent en musique,
Les valses des voitures, prenant vie comme moi,
Au milieu de la foule, pressée et inquiète,
Les sentiments volent, volent dans l'air du soir,
Les rayons d'un soleil perçant dans les cirrus,
Brins d'or luisants, fiers, tels de hauts ostensoirs.
Et la nuit s'abat. Dangereuse clarté !
Chaleureuses lumières et rêves éternels.
Quel bel élan ! Vous pourriez lire Verlaine au dîner ...
· Il y a environ 4 ans ·Susanne Derève