Vivre...
Mickael Froideval
Comme un orage au fond du coeur qui menaçait depuis quelques années et qui, de toute sa violence, éclate...
Mille mots, milles maux...
Des violences, le mal de vivre, de la culpabilité, une mort certaine, une envie de renaître, l'envie de redevenir un gosse, de redevenir quelqu'un...
Il y a tant de choses a dire que je n'en ais même plus les mots.
La douleur m'accompagne et le tango qu'elle me fait danser me donne la nausée...
Nausée des autres et de moi même...
Pourtant, étrange paradoxe, j'aime la vie.
Rien de plus beau qu'un parfum de femme qui transporte le coeur vers des cieux de promesses...
Rien de plus beau que le je t'aime d'un ami sincère...
Rien de plus beau que ce vin dégueulasse qui nous enivre de rire et du bonheur d'être ensemble...
Ah mes amis...
Que de jolies voiliers sur l'océan de nos vies d'amertumes!
Oh que j'aime rire de mes drames avec vous...
Oh que j'aime rire de mes propres défaites...
L'humour pour pudeur mais des regards si beaux...
Oui elle est belle la vie...
Quand tu rencontres une femme qui te trouve un petit peu beau et t'emmène tutoyer les anges aux ciels des premiers instants....
Premiers regards, premiers baisers premiers gestes timides...
Premiers rires, premiers peut être...
Quand être ensemble suffit et qu'on sait chacun qu'il est trop tôt pour se parler d'avenir...
Oh que j'aime les premiers émois, les premiers tremblements.
Les attendes fébriles en imaginant qu'elle ne viendra pas, qu'elle ne viendra plus...
Mais je sais aussi le goût des défaites.
Et je m'en veux vraiment de n'être jamais tout a fait là...
Les souvenirs et les peurs sont des poisons violents et j'aimerais effacer les cassettes de ma vie pour réapprendre a profiter de chaque instants...
M'émerveiller encore...
M'émerveiller toujours...
N'être rien d'autre que moi même...
Brel disait qu'il fallait du talent pour être vieux sans être adulte.
Les adultes c'est vrai ne s'émerveillent plus...
Je veux m'émerveiller.
Me briser de passions, me briser de lumière, vivre et ne pas survivre, écrire (mal) mais écrire quand même...
Dessiner des étoiles, m'enivrer de soleil...
Me coller des larmes aux yeux sans pudeur pour chaque visions qui me touchent...
Ne pas être raisonnable...
Ne plus être raisonnable...
Etre vivant.
Simplement vivant.
La vie est une rivière étrange mais le voyage est beau....
Je m'en vais réapprendre a vivre.
Et de ce voyage là, je reviendrais plus fort, plus vrai, plus gai...
Comme un enfant dessine une maison avec de grandes fenêtres, je vais dessiner la mienne....
En route pour la vie.
Car tu sais, oh ma douleur, au fond, tu ne m'aura rien pris!
J'aime encore et profondément vivre!
Yallah!