Voix venue d'ailleurs ...
Nathalie Preynat
Au premier signe de ma douleur, elle ne déploie pas ses ailes cette voix, aux échos que l'on me dit angéliques.
Ô non.
C'est humainement qu'elle pleure pour moi, avec violons et violence sur des « Porporas » sanglants aux beaux sanglots. Avec la voix d'un adolescent !
Ses envolées sont si sanguines qu'elles vous transpercent jusqu'à trouver la blessure et soigner la plaie ! Parfois, son humanité se transcende et vous souffle au dessus de tout. Pour un instant, vous ne voyez, ni touchez mais vous écoutez…Métamorphosée en béate muette !
Véritable caresse au cœur qui chasse les ciels mouillés et éclairent ce que l'ombre dévore. Sans égal, son chant effleure ce qu'il y a de plus beau.
N'en déplaise aux oiseaux !
Alors adieu gai rossignol et belle mésange, vous fredonnez beaux piafs, quand lui chante. Mais n'ayez crainte ! Dans votre saison contrariée, vous entendrez, par ma fenêtre au soir jusque dans vos nids, la consolation de Jaroussky !