Voyage
belles-notes
Et au milieu de ce rêve éveillé dont je suis le héros
Une fois le souffle de mon esprit retrouvé
Je découvre un lourd et puissant flambeau
Ce brin de vérité que durant mon éternité je conserverai
De ces hautes tours il se confond
Ses arches m'indiquent alors le chemin
Vers cet univers circulaire et sans fond
Où la terre et le ciel ne font plus qu'un
J'y croise tout ce dont le monde a accouché
Les animaux, les végétaux, les vivants et les autres
Une seule saison y perdure à savoir l'été
Dans cette église qui n'a nulle besoin d'apôtre
Le temps y est à la fois décuplé et suspendu
La lumière ne se rapproche d'aucune couleur
Belle, étincelante sans en être aveuglante
Elle me réchauffe de sa surprenante froideur
Aucune animosité ne viendra déranger cette tranquillité
Chaque entité semble être habitée d'une profonde humanité
Je me sens alors pour l'ensemble de mon espèce coupable
Et crains de ne jamais devenir un être respectable
Il faut désormais laisser ce monde en paix
Je retourne par les souterrains dans mon monde
Mon âme de cet extraordinaire voyage doit se reposer
Le temps est venu pour moi de renaitre au monde