Voyage Initial - Promenade

novi

Feurst.

Promenade

 

Je marche et vois,

Tout autour de moi,

L'affreuse humanité,

Mes sombres pensées.

 

Sous formes de forêts

De vallées et de marrées,

Elles demeurent elles ici,

Au fond de mon esprit.

 

Sur le chemin menant,

Nul doute sûrement,

Aux abimes noirceurs

Aux infimes douleurs,

 

Je m'arrête face

Au lac de glace.

L'eau est d'un rouge !

Le sang de mes songes.

 

Au travers l'écarlate

J'aperçois un visage,

Familier, je crois

Que c'est un mirage.

 

Non ! Suis-je un sot ?

Je ne vois là que

Le reflet de mes maux !

L'Obscur ; magnifique !

 

Maintenant j'y crois,

Il y a bien en moi

Une sombre chose.

Aujourd'hui je l'ose !

 

Je sens le cynisme

Dans le sang de mes veines.

Séparé d'un seul isthme

La bataille est vaine !

 

Le Mal et le Bien

Ne feront plus qu'Un !

Et seul réside encore

L'espoir d'un autre sort.

 

Je quitte le rivage,

M'en vais de cette plage,

Et cherche la fine lueur

Avant que je ne meurs.

 

Enfin ! je m'approche ;

Cachée derrière la roche,

L'arme de mon combat,

Un souvenir d'autrefois.

 

Je me remémore

En oubliant la mort,

La vie, l'amour, mes vœux

Et me tourne vers les cieux ;

 

Là, j'y vois tout le faux !

Mon Être que l'on brisa

Soudainement se révolta.

Oh, Fureur de mes Maux !

 

Périssez dans l'abîme !

De tout mon cœur sublime,

Je me venge de vos leurres,

Et m'allège de mes peurs.

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