Wagon vide en route pour nul part

nonada

Le lait maternel se mêle aux larmes
Dans mes mains , paumes vers le plafond vide

Ce silence obsédant n'est qu'un cri intérieur, muet
Crispant

Je ne m'appartiens plus
Qui suis je?

Mon corps existe, vidé de l'âme
Coquille qui craque sous le pas des autres
Eux qui sont, eux qui valent
Eux qui brillent en eux même

Wagon vide en route pour nul part

D'autres pourtant, une masse
La masse
Comme moi se ment et s'oublie
Avance droit avec œillères

Je continue aussi de remplir mon champ
De visions mensongères
D'hypnotiques raisons d'être, à la con!

Je ne fais plus rien
Que voir le temps qui file
Et compter les nuages, de mon inconscient honteux

Je ne peux même plus chercher le beau et le magique
Sous toutes choses

Les résidus des limbes ne m'apparaissent plus
J'ai effacé mon âme, oublié mon esprit
Et brulé mon essence!

Détritus abandonnés au pied du lit
Je regarde mes pieds dans leurs chaussettes baveuses
Et je réalise qu'il est trop tard, on ne peux pas toujours revenir en arrière...



Signaler ce texte