XI Le Couloir

Igor Ramès

Passus et sepultus est.
À ceux qui trompent.


Je ne me souviens plus où j'étais.

Tout était sombre et luisant.

La lumière et les nuages tombaient

Le long de l'horizon décroissant.

 

La liberté avait pris un coloris

Si noir et si brillant.

En tournant mes yeux vers mon esprit

J'aperçus une ombre chantant.

 

Elle était grande et belle,

Maligne et sombre.

Mais il n'y avait pas qu'elle

Dans le couloir des ombres.

 

Pris d'un effroi morbide,

Je sentais comme un cristal noir,

Écrasant mon cœur livide.

Le ciel tombait dans le couloir.

 

L'ombre me dit calmement

De ne pas prendre peur.

Car tout s'effondre maintenant

Nulle part et ailleurs.

 

Les ombres se tiennent

Annonçant la vérité

Sur la vie, la haine,

La mort, le passé.

 

Les faibles et les forts

Choisissent la même route.

Car il n'y a qu'une porte

Au bout du passage.

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