Y'a pas de titre

Gilles Agnoux

Des affaires chez toi me manquent. Partie y'a cinq jours je crois, je gère même plus la banque. Une feuille sur le papier traîne, la couleur d'une colombe a mal vieilli, elle tient les... Y'a le point de vue qui reste, la vermine qui reste, la vaisselle qui reste, et toi, je sais pas où, qui...


Des phrases suspendues dans les verres, des nerfs plutôt tendus sur lesquels je verse de l'air. Des yeux braqués sur nos cendres, la moitié des grecs antiques que fondent mes yeux, bicéphales dans une seule couille. Une chanson passe, pas à la radio, maintenant. C'est l'oubli pour les hertziennes. Puisqu'on en parle les voisins boivent plus d'eau que moi, normal la menthe à l'eau est restée à la radio. Y'a d'autres références que j'oublierais pas de placer, à la façon d'Obispo ou de Mathieu Sommet. Et ça m'arrache le cœur d'entendre ce que je dis. Et ça m'arrache les yeux de voir que notre pays semble enfin en cendre, et qu'il ose se plaindre, pensant qu'une jambe coupée vaut moins qu'une Nelly qui s'en va.


Va donc te faire peindre par un plus beau pinceau que moi. De toutes façons je pourrais pas me plaindre, j'étais bourré quand t'étais là. Une noirceur d'H2O pour m'en souvenir mieux, une ferveur Naruto pour confondre ce qui est vieux, et la sirène sur le plan grégorien m'a ratifié plus de veines qu'un chien resté en chien.


Une croix sur le front me fatigue l'instant où se dire que le blason n'est qu'une partie de dames dont le sud te laisse le fion, dont le nord te garde la main. Ton coucher de soleil ne sera pas le même. Moi j'ai un peu de fort et toi un homme qui vient, un peu tard, c'est vrai, l'était parti pour le loyer, sans oublier qu'on est humain.


Encore un mot, si j'ose dire: te revoir me ravi. encore un mot, si j'ose: te revoir à crédit

Signaler ce texte