Zélie.

Il n'y a rien de plus idiot qu'une identité.

On se présente par un nom et prénom, se décrit par des adjectifs qualificatifs tous avec un degré de débilité supérieur et s'identifie à d'autre personnes.
Il y a des prénoms qui nous rappellent de mauvais souvenirs, des gens que l'on a détestés ou aimé à en crever et on se rend compte que même si l'individu qui s'y cache derrière n'est pas son identique, il nous reste des aprioris et craintes.

Comment pouvons nous aimer un Urbain, Abélard ou une Katalina si dans un passé proche ils représentaient nos pires souvenirs?
Je me souviens de grand nombre d'êtres portant les noms les plus admirables jusqu'au plus détestables.

Une deuxième catégorie existe également : des antonymes vivants.
S'appeler Joy en ayant une vie maussade, Patience alors que l'on ne l'est pas ou encore Innocent alors que nous avons toutes les choses de ce monde à nous reprocher, ce n'était pas de l'ironie, mais clairement du foutage de gueule.

Je trouvais l'idée de devoir poser un titre sur une personnalité totalement stupide car remplit de sentiments variant de la haine à l'adoration, tout un être pouvait être faussé.
 

Un livre sans titre nous choquerait, alors qu'un livre sans quatrième de couverture ne nous affolerait pas.
Pourquoi?
Car les gens ne s'intéresse pas à l'histoire des autres, mais juste à leurs titres accrocheurs -ou non- bourrés de complexes.

Le seul nom qui devait être acceptable était celui de Zélie.
Un roman tout entier aurait du être dédié à cette superbe créature et à son histoire emplit de mystères.

Il s'agissait du seul assez potable -à mon goût- pour avoir le droit de sortir de notre bouche afin d'interpeler quelqu'un.
Il représentait la timidité, la fantaisie, l'imagination débordante, l'attachement, la gaieté, le naturel et le charme.
Tant de chose qui me faisait déborder de bonheur à l'idée de les sentir prêt de moi.

Un nom, dans notre époque, c'est une identité.
Pour moi, c'est et restera une option pour se comparer et une banalité dont on aurait pu se passer.

A présent, tout être se nommera Zélie, homme ou femme, enfant ou personne âgée.
Oublions les Adelphe, Celeste, Eder, Isak, Iseult et autre blagues de notre univers.

Appelons nous Zélie, aimons nous en Zélie, idolâtrons tous les êtres se nommant Zélie et devenons Zélie.

Rappelez moi, peu importe où je me trouve, Zélie ou l'unique amour de ma vie, en me laissant m'extasier du prénom de ma dulcinée à n'importe quel endroit se trouvant hors de mes pensées.

- Zélie bis.