Zeus

eymeric

Coup de foudre, relation électrique, dépression, pluie de regrets, répression de pulsions, relations éclectiques, coup de foutre

        L'intérieur de ses cuisses était chaud, son sexe humide, mais son cœur, lui, était froid et sec. Elle pensait que tu buvais ses paroles, mais en vérité elle te soulait. Mais tu es resté là, à feinter que tu buvais les paroles de la tasse. Tu savais que tu ne resterais pas pour le café-croissant, tu étais là pour sa lune et rien d'autre. Une fois le simulacre de confession accompli, l'acte qui t'enverrait au confessionnal plus tard commença. Désormais, tu répondais présent. Pourtant, bizarrement tu étais absent, ton esprit était ailleurs. Rien à voir avec Faf Larage mais à croire que tu étais tout de même en prison. Elle t'avait dit qu'un seul avait les clefs de son cœur, mais là tu avais bien l'air d'être le serrurier. Elle sortit les menottes, et la partie de jambe en l'air commença. Pas vraiment dans le truc, elle semblait cependant prendre son pied. Mais toi, tu n'étais pas à l'aise dans tes baskets. Tu te demandais comment tu t'étais retrouvé là, puis tu te souvins :

Il n'y a rien de plus excitant qu'une femme qui boit un shooter.

       Tes doigts qui sentent le sexe féminin te rappelle à quel point tu te le fous dans l'œil lorsque tu rentres coupable en empruntant les boulevards de ta ville. Toute cette route pour des relations qui tournent en rond ... Tout pour la carrosserie, rien pour le moteur. Tu t'intoxiques en respirant ces trucs comme si tu respirais le pot d'échappement. Sauf que tu n'as pas d'autre échappée, car tu sens comme une écharde dans ton pied alors que tu ne le prends plus vraiment nul part. Dans tes pires moments de doutes tu te sens nue et les soucis viennent de toute parts. Et comme tu es plus proche de te confier à la musique comme MJ qu'à Marie Jeanne, tu vas éviter de sombrer. Mais tu aimerais tellement avoir juste quelqu'un à DM, quelqu'un qui te ramène ta dose de courage comme un cachet de MD. Mais cette personne tu ne l'as pas, tu as la tête à l'envers, alors tu pars te cacher dans les bras de Morphée. Sauf que même elle te fuit, donc c'est un putain de cercle vicieux, tu penses qu'il n'y a que Hell qui t'ouvre les bras dorénavant. Tu te tournerais bien vers les bras de Dieu mais tu ne sais même pas si tu y crois vraiment. Tu ne sais même pas si on doit l'écrire avec un X, pourtant tu te sens proche de celui qui s'est fait crucifier sur la croix. Pourtant toi tu n'as pas la bonté, toi tu n'es bon qu'à compter : que ce soit les filles ou les llébit. Mais tout ça compte pour du beurre et tes soucis ricochent les uns contre les autres comme des billes.  Plus rien ne glisse, tout s'accroche, rien d'étonnant pour un écorché.

Alors tu égratignes ton âme, tu lui fais subir des choses vachement moches. Parce que toi aussi tu t'es déjà vu te dire « elle, je ne la respecterai pas elle n'est pas assez belle. Elle, je pourrai la voler. Elle, je pourrai ne pas la rappeler. Elle, ce ne sera pas ELLE. Elle, elle sera faite pour autre chose. » Puis comme tu t'en veux, tu essayes d'appeler la seule qui te fait vibrer. Mais elle, c'est son portable qui vibre car elle n'a pas que ça à faire. Elle, elle a une Vie, un copain, et tu l'as trop délaissé pour essayer de lui faire croire qu'elle ne te tenait pas en laisse. Sauf qu'aujourd'hui tu as comme la corde autour du cou, et aucun de ces coups d'un soir ne la remplace. Et tu te souviens très bien de la première fois que tu l'as vu :

       Son noir autour des yeux était renversant, alors tu t'es penché au-dessus d'elle, puis tu as jeté les autres. Très vite elle est devenue l'hôte de toutes tes pensée, l'hot de toutes tes pulsions. Puis tu n'as pas fait que te pencher, tu t'es jeté pieds joint dedans. Tu as trop tiré sur la corde, elle a fini par céder, il a donc fallu couper le fil de votre relation. Et comme ton coup de foudre t'a ordonné d'aller te faire foutre, tu le prends au pied de la lettre : tu multiplies les plans Q. Alors tu empestes ce parfum qui en a noyé plus d'un, puis tu finis par perdre ton odorat et ne plus les dissocier. Mais si tu te tournes vers celles qui sont vides c'est que tu n'es pas beaucoup plus rempli. Et à mesure que ta valeur descend, le niveau de la bouteille augmente donc tu finis par te noyer. Alors tu ne cesses de te répéter ces mots, qu'elle même te répétait : Va te faire foutre.


        On ne va pas se le cacher : le « tu » est un « je ». On ne va pas se le cacher : ce jeu te tue. Aujourd'hui, j'aire entre mes tics pendant que mon cœur devient hermétique. J'aime celles qui ne manquent pas d'air, j'use mes Nikes pour elles, je suis prêt à courir pour les voir ramper. Mais là, je cherche la sortie d'urgence, je suis prêt à dévaler l'escalier. Sauf que, je ne vois pas trop ou tout ça mène, alors que je suis sûr qu'elles m'amènent toutes quelque chose. Nul ne dit si ce « quelque chose » est positif cela dit … Parce que tu t'es déjà vu jouer, aller au plus proche de l'excitation sans vouloir tricher, sans vouloir sauter car tu as eu l'impression de déjà trop te donner. Car tu as peur de ce truc que l'on appelle Karma, alors tu ne veux plus coucher car tu as peur de ne pas avoir le cran de te protéger et l'attraper cette maladie. Pourtant elles t'attirent toutes avec leurs cambrures parfaites, alors tu joues. Et tu joues en les multipliant, espérant que ça soustrait tes soucis mais tes pulsions ne font que s'additionner. Tu te dis alors qu'il faudrait mieux te laisser aller vers ce désir brûlant, faire comme les autres et juste baiser. Mais tu ne veux plus, tu ne veux plus car tu as l'impression de devoir te réserver à la bonne. Mais il y a une partie de toi qui est trop conne, qui les trouve trop bonne. Mais tu résiste à moitié, tu n'es pas prêt de moufter, tu allais jusqu'à leur mentir en prétextant des douleurs physiques t'empêchant l'acte du coït. Alors que c'est juste que tu as mal au cœur, que tu veux que l'amour arrive à toi et tu veux t'empêcher de le chercher. Alors tu préfères te perdre, te tromper de route, t'enfoncer dans la forêt qui n'a rien de vierge en espérant être attiré par la lueur. Et tu crois que tu es guidé au loin derrière tous les arbres par une lumière rouge qui serait ta conscience. Car comme tu ne couches pas, tu crois qu'elle est encore là. Mais elle est loin, mais c'est ce qui te fait croire que tu seras capable de retrouver la route. Sauf que plus tu t'enfonces, plus la route s'éloigne. Et la lumière rouge "exit" que tu vois, tu sembles la comprendre de la mauvaise manière pour le moment. Tu as beau fréquenter beaucoup de filles tu ne parles qu'une seule langue : celle du désespoir.


     Je vous le dis : je ne sais pas quoi vous dire. Je suis perdu entre la première et la deuxième personne du singulier. La troisième me manque, du coup je me penchais vers mes désirs pluriels. En espérant que dans le futur cela change, même si je ne m'y emploi pas plus que ça à l'heure présente. En fait, j'ai l'impression de plus subir ma vie que de la vivre avec les femmes. Je ne sais pas pourquoi je n'arrive pas à me ranger, à réussir mon créneau. J'ai peut-être peur de me faire mettre à l'amende. Pourtant je suis fait pour ça, pour une grande idylle. Mais je suis comme condamné d'avance c'est ironique. Ironique comme une voiture dont la plaque d'immatriculation commence par PV.

Mais la vérité, il n'y en a qu'une seule : Quand on ballade quelqu'un c'est qu'on ne connaît pas sa route. Or il n'y a pas de GPS en amour, puis de toute manière les trésors ne sont jamais sur les cartes. Ou alors il en manque un bout, moi c'est un bout de moi qui me manque depuis qu'elle me manque.  Pour moi elle était unique, j'étais prêt à devenir eunuque. Cela dit, sur ce point pas grand-chose a changé : je n'ai pas de couille, je baise pour oublier qu'avec le temps je l'ai oublié.

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