« La fille du Phœnix », tome I, Trilogie de « La revanche des ombres »
maricha
INCIPIT
« La fille du Phœnix »
Tome I de la Trilogie « La revanche des ombres »
Ça ne peut pas être Sarah.
Charlie dévisage la fille incroyablement jolie qui se tient là, juste en face d’elle. Il s’agit forcément d’une erreur. On lui a rendu une autre, un clone, un sosie, peut-être un androïde mais une chose est sûre : quelque chose cloche. En apparence pourtant c’est bien elle, Sarah, sa meilleure amie, avec ses interminables cheveux dorés, ses joues tendres, ses yeux bleus à faire fondre n’importe quel garçon. Ses parents l’embrassent encore et encore, la serrent, la touchent, comme pour vérifier qu’elle est bien là. N’importe qui en ferait autant après ça, un mois de disparition, vingt-neuf jours sans aucune nouvelle de leur fille, 41 760 minutes à se demander où elle est, si on lui fait du mal, si elle respire encore.
Les policiers l’ont retrouvée errant dans un champ, seule. Elle ne se rappelait de rien. Elle n’avait aucune idée de ce qui lui était arrivé les vingt neuf jours précédents. Aucun signalement n’a été reporté sur le réseau Social Life. Tout se passe comme si Sarah avait littéralement disparu de la planète. Les médecins l’ont auscultée pendant des heures. Ils n’ont rien trouvé. Aucun traumatisme. Si l’on excepte sa perte de mémoire.
Maintenant Sarah se tient là, au milieu de ses proches. Tout a l’air normal mais ça ne l’est pas, Charlie est la seule à s’en apercevoir. Car voilà : lors de leurs retrouvailles son amie lui a dit : « Bonjour Charlotte ».
Charlotte.
Personne ne l’a appelée comme ça depuis des années, pas même grand-mère Rosa qui avait fini par s’y faire. Charlotte est peut-être le nom affiché sur ses papiers d’identité et sur Social Life mais il ne lui va pas du tout, il fait trop chic, elle est bien trop garçon manqué pour qu’on la nomme ainsi. Tout le monde l’appelle Charlie parce que cela lui va bien mieux.
« Je suis tellement heureuse de te revoir, Charlotte » ajoute Sarah, avant de la serrer dans ses bras. Charlie frissonne. Elle renifle discrètement les cheveux de son amie : elle reconnaît immédiatement son odeur. Les odeurs ne mentent pas. Il s’agit bien de sa Sarah. Pourtant, quelque chose ne tourne pas rond. Sarah n’a pas seulement oublié les détails de sa disparition, elle a également oublié le nom de sa meilleure amie. Quoi d’autre ? Que lui a-t-on fait, et qui, pendant ces vingt-neuf derniers jours ?
* * *
Le soir même Charlie, comme tous le soirs, se connecte à Social Life. Juste après la disparition de son amie, elle avait créé une page d’appel à témoin sur le réseau social. Depuis que ce dernier est connecté au système de surveillance des villes et équipé du logiciel de reconnaissance faciale OW84, personne ne peut disparaître de la surface de la terre pendant plus de vingt quatre heures. Du moins, en théorie. Car Sarah, elle, a bel et bien échappé à la surveillance du système.
« Leurs informaticiens sont vraiment des tocards », marmonne Charlie, sur le point d’effacer la page d’appel à témoin. Juste avant qu’elle n’appuie sur le bouton ‘Erase’, un détail attire son attention. Sur la gauche, l’encart où elle avait inclu des liens vers trois autres pages signalant des disparitions similaires à celle de Sarah – c'est-à-dire, ayant elles aussi échappées au filtre de Social Life-, a disparu. Ou bien quelqu’un l’a effacé.
« Qu’est-ce que c’est que ce b… »
A part elle, personne n’a accès à la gestion de la page. Les parents de Sarah, trop accablés par l’angoisse, l’avaient laissée s’en occuper. Elle ne leur a même pas donné les codes de connexion. Pourtant, quelqu’un a bel et bien détruit les liens. Elle attrape son carnet de note pour écrire, avant qu’il lui échappe, le seul nom des trois disparus dont elle se rappelle : Eric Walter, un père de famille de quarante ans. Cette histoire-là l’a touchée plus que les autres. Son fils, un certain David, s’occupe de la page. Il a posté de dizaines de photos de son père. Charlie a perdu le sien il y a si longtemps qu’elle ne se rappelle même plus de son odeur.
* * *
Lorsque Charlie approche de la porte du lycée, elle découvre le comité d’accueil que l’établissement a concocté pour Sarah : une banderole de bienvenue peinte à la main par la classe d’art plastique, deux binoclards de la fanfare jouant un tintamarre impossible et, en rang d’oignon, le proviseur monsieur Drouin, le conseiller d’éducation monsieur Tanguy, la professeur de maths, madame Ricardo puis, juste devant eux : Sarah, rouge pivoine, rêvant de disparaître sous les marches.
« Quelle banque de ringards », se dit Charlie. « Il faut que je la sorte de là ».
Elle rejoint discrètement l’estrade, attrape la main de son amie et l’entraîne avant que Drouin n’ait le temps de protester.
« Merci Charlotte, je te revaudrai ça » lui glisse Sarah, en descendant.
« - Appelle-moi Charlie. En fait, tu m’as toujours appelée comme ça. Tu ne te rappelles pas ?
- Si. Maintenant que tu me le dis, c’est évident. Mon cerveau est un vrai gruyère, depuis que je suis revenue.
- Tu as vraiment tout oublié de ta disparition ? Il ne te reste pas un souvenir même vague, une impression ?
- Non. Rien. Oh oh…»
A peine sont-elles entrées dans le couloir que l’ensemble des élèves présents se tournent vers elles pour dévisager Sarah, la revenante. Après quelques minutes qui leur semblent interminables, l’une de leurs camarades s’avance vers elles : « ça va Sarah ? On a trop flippé pour toi ». Après cela, les autres se précipitent aussi pour la presser de questions : « Où est-ce qu’on t’a retrouvée ? Qu’a dit la police exactement ? On ne t’a rien fait ? »
L’interrogatoire ne cesse qu’à la fin de la journée, lorsque les deux amies quittent le lycée. Avec soulagement.
« - Demain, ils se seront trouvé une autre attraction et te laisseront tranquille, tu verras.
- Tu crois ?
- Oh oui. Dans ce lycée à la con, certaines choses ne changent jamais ».
Le silence retombe. Malgré la journée qu’elles ont passées ensemble, Charlie ne peut se départir de l’étrange sensation que son amie n’est plus tout à fait la même. Est-ce à cause des souvenirs qu’il lui manque ?
« - Sarah, je peux te poser une question ? Juste avant ta disparition, tu voulais me dire quelque chose. Tu avais découvert un truc vraiment explosif. Tu disais même : de la bombe en barre. Tu te rappelles ? » Sarah se concentre quelques secondes.
« - Non. Ça ne devait pas être si important que ça.
- Oui. Ce n’était sûrement rien », s’efforce de sourire Charlie. Elle n’en croit pas un mot.
* * *
Le père de Charlie se tient à fenêtre du grenier, au deuxième étage de leur maison d’autrefois. Charlie est en bas, au fond du jardin. Elle a six ans. Elle regarde le visage de son père. Il sourit. Sur ses lèvres traînent une mélancolie qu’elle ne lui connaît pas. Dans ses yeux brillent une tristesse inédite. Sa bouche s’agite, il parle, mais elle est trop loin pour entendre.
Soudain une explosion d’une violence extrême, assourdissante, quelque part au rez-de-chaussée, souffle l’ensemble des fenêtres et la projette au sol. Elle perd conscience quelques secondes. Lorsqu’elle se redresse toutes les pièces du bas, cuisine, salon, garage, sont dévorées par les flammes. Elle lève les yeux vers le grenier. Son père est toujours là, à la fenêtre. Piégé par l’incendie. « Papa ! »
Charlie se réveille en sursaut. Il lui faut plusieurs minutes pour retrouver son calme. Ses draps sont imbibés de sueur tiède. Tout va bien, se dit-elle. Ce n’est qu’un cauchemar. Elle hésite une seconde à rejoindre sa mère Laurence dans son lit, puis renonce. Depuis la mort de son père, dans l’incendie, elles ne sont plus vraiment proches. Souvent, Charlie se demande pourquoi le drame ne les avait pas au contraire rapprochées.
Pour chasser le mauvais rêve de son esprit, elle se concentre sur Sarah. Avant de disparaître, son amie s’apprêtait à lui confier un secret. Peut-être qu’en le découvrant, elle pourrait l’aider à retrouver ses souvenirs.
A moins que ce secret soit la cause même de sa disparition.
« Mais non, tu te fais des films », murmure Charlie, pour elle-même. Pourtant, son instinct lui souffle qu’elle tient le bon fil. Peut-être Sarah a-t-elle caché quelque chose quelque part. Un indice. Dans sa chambre, dans son ordinateur. Ou alors : dans leur cabane. Lorsqu’elles étaient enfants, c’est là, dans le petit chalet que le père de Sarah leur avait construit, qu’elles dissimulaient leurs trésors : billes, perles, échantillons de maquillage, photos de magazines. Les adultes ne venaient jamais y fourrer leur nez. L’instinct de Charlie lui souffle que c’est là que son enquête doit commencer.
Soudain Charlie sursaute : son ordinateur a démarré tout seul. Quelqu’un en a pris le contrôle. Sur l’écran noir s’affiche un mystérieux symbole : un phœnix d’or entouré de flammes. Ainsi que l’avertissement suivant : « abandonne ».
SYNOPSIS
« La fille du Phœnix », tome I
Trilogie de « La revanche des ombres »
Lorsque Sarah, mystérieusement disparue depuis un mois, est retrouvée errant dans un champ, sa meilleure amie Charlie comprend immédiatement que quelque chose cloche. Lors de leurs retrouvailles, Sarah lui murmure en effet : « bonjour Charlotte ». Mais personne ne l’appelle plus ainsi depuis des années. Sarah ne se rappelle rien des jours précédents, et Charlie se demande si son amie n’a pas perdu d’autres souvenirs. Son intuition s’avère rapidement juste. Avant de disparaître, Sarah s’apprêtait à lui confier un secret qu’elle qualifiait d’explosif. Et dont elle n’a aucune mémoire.
De retour chez elle, Charlie, particulièrement douée en informatique, remarque un détail étrange sur la page d’appel à témoin qu’elle avait créé pour Sarah sur Social Life, le réseau social omnipotent et omniscient (Social Life est connecté aux caméras de surveillance publiques et privées, aux webcams des utilisateurs, est équipé d’un logiciel de reconnaissance faciale, concentre toutes les informations bancaires comme identitaires des individus…) auquel tous les jeunes de sa génération sont accros. Les liens qu’elles avaient inclus vers trois pages de personnes disparues comme son amie ont été effacées. Par qui ? Coïncidence ? Elle se rappelle du nom de l’une d’entre elles : un certain Patrick Walter.
Un matin, Charlie se glisse dans la cabane au fond du jardin de Sarah, celle ou enfants, elles passaient des après-midi entiers. Sous le tapis de fortune, elle découvre une pochette en carton. A l’intérieur : une feuille de paie du père de Sarah. Neurobiologiste, il travaille au laboratoire « Le Millénaire ». En haut à gauche de la feuille, les lettres « SL ». Le logo de Social Life. Pourquoi le réseau paierait-il les employés d’un labo travaillant sur – quoi, au juste ? Le cortex cérébral, quelque chose du genre. Charlie ne s’y est jamais vraiment intéressée, bien que sa propre mère, avec qui elle entretient une relation complexe et distante depuis la mort de son père, y travaille aussi. A l’intérieur de la pochette, également : une carte à jouer représentant un phœnix. Que signifie-t-elle ? Quel secret Sarah avait-elle donc découvert ?
Le soir même, Charlie effectue une recherche à propos du phœnix sur Social Life, qui sert également de moteur de recherche. Parmi les nombreuses pages de résultats, elle tombe sur un article dénonçant les méfaits d’un hacker activement recherché par les autorités depuis près de neuf ans. Il est surnommé le Phœnix. Après cela, la jeune fille recherche les coordonnées de «Patrick Walter» sur le réseau, qu’elle retrouve sans mal, les note, et se rend dès le lendemain à son domicile. Elle tombe sous le charme de son fils, David, un brun au regard troublant, révolté par ce qui vient d’arriver à son père : lui aussi a perdu la mémoire des événements. Mais il a également oublié qu’avant de disparaître, il enquêtait sur Social Life pour son journal. David le sait car il fouillait en douce dans ses notes. Qui ont elles aussi disparues.
La nuit suivante, un bruit tire Charlie de son sommeil. Son ordinateur s’est allumé tout seul. Sur l’écran, les mots suivants : « ils te voient », suivi d’un petit phœnix flamboyant. La jeune fille panique : des hackers ont pris le contrôle de son PC. Que leur a-t-elle donc fait ? Rien. Que lui veulent-ils ? Une idée folle lui traverse l’esprit : peut-être que les pirates essaient de la prévenir. De quoi ? Ils te voient. Son regard tombe sur la webcam de l’ordinateur. Comme toutes les webcams, elle est reliée à Social Life. En permanence.
Le lendemain, au lycée, Charlie se précipite vers Sarah pour lui faire part de ses découvertes, mais elle renonce à la dernière seconde et se tait. Son amie ne s’est pas encore remise de sa disparition. Elle craint de la mettre en danger. Elle se sent désormais surveillée par SL.
De retour chez elle, David l’attend caché sous un arbre du jardin. Ils se réfugient dans la cabane, où il n’y a aucun ordinateur ni appareil électrique – ils y sont à l’abri de Social Life. David a retrouvé l’un des carnets de notes de son père : il avait découvert que le laboratoire du Millénaire, où travaillent la mère de Charlie et le père de Sarah, effectue des recherches sur les transmissions chimiques dans le cortex cérébral. Ils ont trouvé comment modifier les transmissions synaptiques dans cette zone. En clair : ils savent comment manipuler la mémoire. Ces travaux sont financés par Social Life. Mais ce n’est pas tout : la mère de David, thérapeute, a soumis Patrick a plusieurs séances d’hypnose. Un souvenir lui est revenu : celui d’un bois dense au sol sableux. La seule forêt de ce type dans les environs est celle de Fontagny.
Charlie raconte tout à Sarah. Celle-ci souhaite se rendre à Fontagny, afin de vérifier si cela lui rappelle quelque chose. Ils décident d’y aller tous ensemble, les deux amies, David et son père. Mais en chemin, un étrange garde forestier leur barre la route et les renvoie chez eux.
La nuit, l’ordinateur de Charlie se rallume une nouvelle fois tout seul : « es-tu sûre de vouloir continuer ? » Elle tape : « oui ». Soudain, l’électricité saute dans la maison. Celle-ci n’est donc plus reliée à SL. Un jeune homme entre alors par la fenêtre : un émissaire du Phœnix. Il lui explique que Dan Zacharias, le fondateur de SL, nourrit un projet délirant. Il rêve de rendre le monde meilleur et finance depuis des années des recherches sur la mémoire. Il est persuadé qu’en effaçant certains souvenirs -les mauvais, mais pas seulement- on peut rendre les hommes moins agressifs. Plus dociles. Inoffensifs. Et ainsi, éliminer les éléments les plus dangereux de la société. Et établir la paix. Il teste ses méthodes au sein d’un centre de la forêt de Fontagny depuis une dizaine d’années, sur des cobayes. Depuis quelques mois, il enlève et efface les souvenirs de toutes les personnes susceptibles de nuire à son projet. C’est ce qui est arrivée à Sarah et Patrick. Tous les deux avaient découvert quelque chose. Puis, l’émissaire du Phœnix demande à Charlie d’arrêter de fouiller, pour sa propre sécurité.
L’adolescente acquiesce. Mais en vérité, elle se met en tête que son père n’est pas mort dans l’incendie, comme sa mère le lui a raconté –une part d’elle n’y a jamais vraiment cru. Après tout, personne n’a assisté à l’accident. Elle imagine qu’il est depuis tout ce temps enfermé dans le centre de Fontagny. Malgré les protestations de David, dont elle tombe amoureuse, et de Sarah, elle décide de s’y rendre par elle-même pour vérifier son hypothèse. Mais elle se fait enlever par le mystérieux garde forestier avant d’atteindre son but. Persuadée que ses ravisseurs travaillent pour SL, elle imagine qu’ils s’apprêtent à l’enfermer elle aussi dans le centre afin de lui vider la mémoire. Mais non.
Elle se retrouve en réalité dans la cachette du Phœnix, qui se révèle être… son père, disparu depuis neuf ans. Elle se jette dans ses bras. Il lui raconte alors son secret. Menacé par SL, il a profité d’un incendie pour faire croire à sa mort et entrer en clandestinité. Il se cache depuis des années dans une mine de plomb désaffectée, d’où il monte un réseau de hackers et d’agents dormants qui l’aideront, le temps venu, à mettre son plan en application. Et le temps presse : SL a en effet prévu de commercialiser une puce intradermique qui permettra aux individus de se passer de leurs cartes de crédit et d’identité. Officiellement. Car la puce permettra surtout à Zacharias de contrôler un peu plus la population. Qui sait quelles autres fonctions il a dissimulées dans le logiciel ? Le Phœnix veut l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Charlie désire l’aider et travailler pour lui comme hackeuse ou agent dormant. Il refuse, puis finit par céder, trop heureux de retrouver sa fille.
Avant de la quitter, il lui demande de ne rien révéler à sa mère, Laurence. Cette dernière ignore comment SL utilise le résultat de ses recherches dans le centre de Fontagny. Elle ignore également que le Phoenix –Eric, de son vrai nom- est encore en vie. Elle l’aimait. Mais c’est elle qui l’a dénoncé à Zacharias lorsqu’elle a découvert qu’il était le fameux pirate qui infiltrait le réseau. C’est après cela qu’il avait été contraint de maquiller sa propre mort pour disparaître. Sans cela, Zacharias l’aurait fait tuer. Ou pire, enfermer dans le centre comme cobaye.
Il promet ensuite à Charlie qu’ils se reverront, mais pas tout de suite. Pour l’instant, elle doit se contenter d’agir le plus normalement possible pour ne pas éveiller la suspicion de SL. Elle doit également faire en sorte que David lui aussi cesse de fouiner – quitte à le perdre-, et attendre les instructions. Le plan du Phoenix pour détruire SL entrera bientôt en action.
TOME 2
Charlie souffre de mentir à David pour qu’il cesse d’enquêter sur Social Life. De peur qu’il se détourne d’elle et se rapproche de Sarah, elle finit par lui révéler la vérité sur le Phœnix. David décide alors d’agir avec son père, Patrick, sans se préoccuper des plans du hacker. Ils mettent au point leur propre plan pour tuer Dan Zacharias. Mais ils découvrent qu’en réalité, celui-ci est mort depuis des années. Le Zacharias qui apparaît dans les médias n’est qu’un hologramme. Le réseau se pilote désormais tout seul. Ce qui en fait un ennemi bien plus complexe encore à détruire.
TOME 3
A cause d’une imprudence de Charlie, le Phœnix se fait capturer par SL. Il disparaît complètement de la circulation. David et Charlie, aidés de Sarah et Patrick, décident de reprendre le flambeau et entrent en clandestinité à leur tour. Et de mettre en œuvre le plan du Phœnix pour détruire SL.
BIBLE DES PERSONNAGES
Personnages principaux
Charlie Sacks
15 ans, l’héroïne.
Aventurière et solitaire : en dehors de sa meilleure amie Sarah et de David, elle ne fréquente pas d’autres jeunes de son âge. Elle est profondément marquée par la mort de son père, Eric, disparu dans un terrible incendie auquel personne n’a assisté. Elle avait six ans et jouait alors chez Sarah. Cette mort lui a toujours parue suspecte. Elle a hérité d’Eric, ingénieur de génie, un don particulier pour l’informatique, qu’elle cache à la plupart des gens. Ultrasensible, empathique, elle remarque tout de suite que quelque chose a changé chez Sarah lorsque celle-ci réapparaît. Au fil du récit, Charlie tombera profondément amoureuse de David Walter. Ses retrouvailles avec son père, au cours du tome 1, la bouleverseront au point qu’elle envisage de tout quitter pour épouser sa cause : détruire Social Life.
Sarah Simon
15 ans. Meilleure amie de Charlie.
Mystérieusement disparue pendant près d’un mois, elle réapparaît au tout début du tome 1. Indemne physiquement, elle n’a gardé aucune mémoire de ce qui lui est arrivé. Mais elle a également perdu d’autres souvenirs. Juste avant de disparaître, elle s’apprêtait à révéler à Charlie un secret dont elle a perdu mémoire : elle avait découvert que le laboratoire où travaillent son père et la mère de son amie est financé par Social Life.
Depuis son retour, Sarah est fragile. Ne pas se rappeler de ce qui lui est arrivé la torture, mais ce n’est pas tout : elle pressent un grand danger qui les menace elle et ses amis. Malgré cela, elle suivra tout de même Charlie dans son aventure : parce qu’elle est prête à tout pour retrouver la mémoire, parce que Charlie est sa meilleure amie, mais aussi, parce qu’elle est secrètement amoureuse de David.
David Walter
15 ans, fils de Patrick Walter.
Sauvage, solitaire –on ne lui connaît pas d’amis avant Charlie et Sarah-, David est un révolté. La disparition de son père aiguise encore plus sa colère. Il rêve de devenir journaliste d’investigation comme ce dernier. Sa légère paranoïa le pousse à voir des complots partout. Ténébreux, passionné par les vieux romans de science-fiction, il est le premier des trois à comprendre le dessin de Social Life, et à quel point le réseau menace la liberté humaine. Mais, conscient que sa paranoïa peut effrayer, il ne révélera ce qu’il a compris aux autres que très progressivement. Ce qu’il trouvera dans les carnets de note de son père confirmera sa théorie.
Il tombe progressivement amoureux de Charlie au fil du tome 1, mais sera un moment tenté par Sarah au cours du tome 2.
Patrick Walter
40 ans. Journaliste d’investigation, père de David, lui aussi est retrouvé au début du tome 1, sans aucun souvenir de sa disparition. Ni du sujet sur lequel il enquêtait auparavant : Social Life. Il avait découvert que Dan Zacharias, le fondateur du réseau, finance des recherches sur le cortex cérébral, la zone de la mémoire. Obsédé par son métier, il aidera Charlie, David et Sarah à découvrir la vérité.
Le Phœnix, alias Eric Sacks
42 ans, le père de Charlie.
Ingénieur de génie, il fut le premier à découvrir les projets délirants de Dan Zacharias en infiltrant Social Life. Dénoncé par sa femme, il orchestra sa propre mort afin d’entrer en clandestinité et poursuivra sa lutte contre SL. Malgré la douleur d’abandonner sa fille, alors âgée de six ans, il n’avait pas le choix. Hacker, il se fait depuis appeler le Phœnix. De sa cachette, il monte un réseau de pirates et d’agents dormants qui, le jour venu, l’aideront à faire tomber Zacharias et Social Life. Malgré ses réticences, il acceptera à la fin du tome 1 que Charlie le rejoigne dans son combat.
Dan Zacharias
50 ans. Informaticien génial et secret, à tendance agoraphobe, il a inventé Social Life lorsqu’il était encore étudiant à Harvard. Au fil des ans, il a développé son réseau social jusqu’à le rendre incontournable pour tous les citoyens. Mais il a également perdu tout sens moral. Persuadé qu’il a le pouvoir de rendre les êtres humains meilleurs, il finance des recherches sur la mémoire : effacer les souvenirs qui salissent l’âme est le meilleur façon de rendre sa pureté à cette dernière, pense-t-il. Mais très vite, il ne se prive pas d’effacer la mémoire de tout ceux qui menacent son projet. Lorsqu’il meurt mystérieusement, Social Life, désormais autonome, prend le relais et remplace ses interventions médiatiques par un hologramme.
Social Life
Réseau social omniprésent, omniscient, il regroupe l’ensemble des fonctions liées à internet (moteur de recherche, paiement en ligne, boîte mail…), contrôle l’ensemble des appareils électroniques, est relié aux réseaux de surveillance, de police, et est équipé de tous les logiciels derniers cris, comme ceux de reconnaissance faciale ou d’identification de la présence d’êtres humains à l’aide de la chaleur qu’émettent les corps. Il réunit toutes les informations sensibles concernant les individus. Plus personne ne peut s’en passer. Mais personne n’imagine que le réseau, désormais autonome, et intelligent, poursuit tout seul le projet délirant de son créateur.
Personnages secondaires
Laurence Sacks, la mère de Charlie
41 ans. Neurochimiste totalement dévouée à ses recherches, elle ignore comment Social Life utilise le résultat de ses travaux sur le cortex cérébral. Les rares fois où elle s’est doutée de quelque chose, SL lui a effacé la mémoire. Persuadée que son mari était un dangereux pirate informatique menaçant la sécurité de l’Etat, elle l’a dénoncé aux autorités, mais n’a jamais pu se le pardonner. Depuis, elle ne sait plus comment se comporter avec sa fille.
Gilbert Simon, le père de Sarah
47 ans. Neurobiologiste, il travaille au laboratoire du millénaire avec Laurence. Persuadé que Social Life finance leurs recherches par philanthropie, il ignore lui aussi que le résultat de ses travaux est détourné par le réseau.