« Un hasard. »

Toi, jeune homme, tu étais dans mon viseur.

Sans aucun mot, tu étais déjà le vainqueur.

Avec peu de pudeurs, tu étais rentré dans mon cœur.

Sans gêne, sans rancœur, tu avais fait mon bonheur.

Tu étais sur liste verte, direction la splendeur.

Un jour, un hasard, je suis devenue muette,

Au loin, n’apparaissez que ta silhouette,

Vaguement dans mes pensées, tes yeux noisette,

On fait place aux étoiles, le reste pour les oubliettes.

Ta voix résonne dans ma tête, tu étais la vedette.

Pourquoi la splendeur à laisser place à la morphine ?

Celle qui coule le long de tes veines assassines,

Que fallait-il de plus, tu voulais que je les dessine,

Ta mort lente me planter, dans le cœur, des épines.

Mais merde, pourquoi n’es-tu pas une machine ?