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Lev Hamels

Cher alter,

Il a suffit d'un soir pour que les milles charmes et délices qui te constituent me reviennent. Je me souviens ta voix, je me souviens ta main, je me souviens le dessin de ton corps comme gravé par un ange aux doigts de verre. Celui de tes yeux, aussi, qui hantent mon âme quand les miens se ferment. Je me souviens de ce langage muet qu'avaient tes gestes. Je me souviens de tes larmes, et de refuser de penser à autre chose tant qu'elles coulaient. Je me souviens le papillon voyageur de nos baisers sous le ciel étoilé (je t'en ai parfois renvoyé, même s'ils ne pouvaient pas se poser sur ton cœur).

Voilà un morceau de cette liste de ce que j'aime chez toi, de ce qui me fait rêver et qui m'a tant manqué. Je ne voulais plus croire, mais comment nier l'évidence ? Aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps, je voulais vivre. Tu m'aurais vue ! Chantant, riant, des étoiles dans mes yeux et sur mon gilet.

Tu es la chanson dans ma tête, l'ouragan dans un écrin de verre, le doux mirage d'un désert suffocant. Je brûle d'enfin entendre à nouveau ta voix, ton rire, cette drogue dont le manque se fait sentir. oui, aujourd'hui putain, je veux vivre.

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