10 sur 10 à chacun.

Christophe Hulé

Moi c'est comme faisait Jacques Martin, que les moins de vingt (enfin peut-être bien plus) ans ne peuvent pas connaître : 10/10 à chacun. Ce vieux monde de bisounours que l'on peut bien moquer de nos jours, sûr que c'est moins trépidant que les scènes de violence filmées par des gamins.

A leur âge on fêtait la première communion, ou autre suivant les croyances, avec des repas de quatre heures ou plus, et on s'emmerdait ferme.

Mais on nous permettait de sortir un peu n'importe où après le trou normand, car « n'importe où » était sûr (sécure diraient ces putains de journaleux, ou autres engeances incapables de faire une phrase complète en anglais).

Oui je sais, je suis toujours en colère, les politicards diraient : « mais j'assume », pas moi, je préférerais être serein, si c'est encore possible à qui que ce soit.

Mais je m'égare comme d'habitude, je n'en veux nullement à ceux qui ont déjà décroché.


C'est pourquoi j'ai sauté une ligne pour éviter l'hémorragie de lecteurs.


Aglaé et Sidonie, Zorro, Casimir, Thierry le Fronde, …


« Eh papi, c'est l'heure de la soupe ! »


Comme je suis heureux d'être un vieux con, quand j'étais môme, on voyait des étoiles partout, et pas seulement à Noël, le paroxysme du bonheur alors, euh, pardon, le « top ».


Je bénis mes vieux parents et les années soixante et soixante dix.


Les étoiles on les fabriquait avec du papier d'or ou d'argent, pas d'internet à l'époque et tous les fléaux qui vont avec.

Pour les petits anges, un cône et une boule de coton.


Merde, ça vaut bien tous les « Tik Tok » et compagnie, nos trésors c'était les coquillages glanés au pied des falaises.

OK je radote car j'en ai maintes fois parlé, mais là je me permets d'« assumer » comme les politiques.


Aujourd'hui les collèges et lycées (parfois même les écoles), sont devenus des annexes du commissariat. 

Toute la misère du monde se fait jour là où l'on impose encore des règles.

L'école et les clubs sportifs, seuls remparts ou pots de terre.


C'est plus rigolo de balancer les frigos, au mieux, sur les pompiers.


Quand j'étais scout de France (pas d'Europe, nuance!), on montait les couleurs de la meilleure équipe du jour, Nom Dédiou !

Les filles n'étaient pas maquillées, elles campaient plus loin, on le appelait les jeannettes.

D'accord on était cons comme des balais,on fabriquait des  arcs et des flèches, ou les « feuillets », mais on se sentait bien. Les « psys » n'avaient pas trop de clients, euh, patients, en ces temps pré-, euh, pré- tout ce merdier.


On avait la kermesse, le carnaval, les shadocks et le petit train, ah oui aussi « Nounours » et pardon à ceux que j'ai oubliés.

La bibliothèque rose (pour les filles évidemment) et verte, et rouge et or.

Le vilain petit canard, le club des cinq et l'île au trésor.

C'est quand même mieux que « l'exorcisme » qui m'a donné des cauchemars pendant une semaine étant ado, et que tous les marmots d'aujourd'hui ont vu sans en être perturbés.

C'est pour dire qu'on était cons, pour paraphraser Renaud.

Signaler ce texte